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Industrie publique : un taux d’utilisation des capacités de production de 44,5 % en 2022

Le taux d’utilisation des capacités de production dans l’activité́ industrielle du secteur public national a été de 44,5 % en 2022 enregistrant une perte de 0,4 point par rapport à 2021. Si le taux est assez élevé dans certains secteurs comme ceux des hydrocarbures ou des industries agroalimentaires, l’utilisation des capacités de production dans d’autres secteurs, comme le bois et papier, le textile ou encore la chimie et plastique est assez faible puisque ne dépassant pas le tiers. 
©  DR | l'Usine ENIEM à Tizi Ouzou

Le taux d’utilisation des capacités de production dans l’activité́ industrielle du secteur public national a été de 44,5 % en 2022 (indice hors hydrocarbures) enregistrant une perte de 0,4 point par rapport à 2021 (44,9 %). En 2020, le taux était de 48,4 %, a indiqué l’Office nationale des statistiques (ONS) dans une publication relative à l’« Activité industrielle de 2013 à 2022 ».

En prenant seules les industries manufacturières, le taux d’utilisation des capacités de production était de 41,8 % en 2022 contre 42,6 % en 2021 et 46,3 % en 2020.

En d’autres termes, sur ces trois années, le taux d’utilisation des capacités de production du secteur industriel public n’a cessé de baisser, même si, comme le fait remarquer l’ONS il a connu une certaine « stabilité » entre 2021 et 2022.

« Le taux d’utilisation des capacités de production (TUC) marque une relative stabilité́ en 2022 par rapport à 2021. Le taux inscrit est de 44,5 %, avec une perte de 0,4 point. Cette tendance résulte, notamment, des reculs enregistrés au niveau du secteur des ISMMEE qui affiche un déficit de 5,5 points, des industries des bois de 6,3 points et d’un degré́ moindre, du secteur des hydrocarbures avec 1,8 point. En revanche, des hausses modérées caractérisent le secteur des Mines et Carrières qui cumulent un total de 8,5 points et les industries chimiques, avec un gain de 7,1 points et des industries des cuirs avec un total de 18,4 points. D’un degré́ moindre les industries Agro-Alimentaires gagnent 2,5 points en 2022 par rapport à l’année 2021 », a indiqué l’ONS dans cette publication.

Industries agro-alimentaires…une utilisation importante des capacités

A cet effet, si le taux est assez élevé dans certains secteurs comme ceux des hydrocarbures ou des industries agroalimentaires, l’utilisation des capacités de production dans d’autres secteurs, comme le bois et papier, le textile ou encore la chimie et plastique est assez faible puisque ne dépassant pas le tiers.

Ainsi, dans le secteur des hydrocarbures, le taux d’utilisation des capacités de production a été de 88,2 % en 2022 contre 90,0% en 2021. Même s’il a reculé de 1,8 point, il reste néanmoins important. Une baisse due au recul « observé au niveau de la liquéfaction du gaz naturel dont le taux passe de 69,7 % en 2021 à 65,3 % en 2022 ».

Dans le même ordre, « le taux d’utilisation des capacités de production au niveau des mines et carrières enregistre un nouveau gain de 8,5 points en 2022 par rapport à 2021, passant ainsi, d’un taux de 77,7% à 86,2% ».

Un taux important aussi dans les industries agroalimentaires qui est passé de 71,9 % en 2021 à 74,4 % en 2022. Il y a également le secteur des « cuirs et chaussures » avec un taux d’utilisation des capacités de production de 63,7 % en 2022 alors qu’il était de 45,4 % en 2021.

Le textile, les industries sidérurgiques, le bois et le papier…au ralenti

Néanmoins, certains secteurs industriels publics fonctionnent au ralenti. C’est le cas notamment pour ce qui est du « textile, bonneterie et confection » qui a enregistré un taux d’utilisation des capacités de production de 27,2 % en 2022. Un résultat qui s’explique par la croissance négative enregistrée par le secteur durant trois années de suite (-13,1% en 2020, -11,5 % en 2021 et -10,2 % en 2022).

C’est le même cas aussi avec le secteur des industries sidérurgiques, métalliques, mécaniques, électroniques et électriques (ISMMEE) dont « le taux d’utilisation des capacités de production marque une perte de 5,5 points en 2022 par rapport à 2021, passant d’un taux de 37,1 % à 31,6 % ». Ainsi, il y a eu un recul de « 20,2 points au niveau de la branche de la sidérurgie et la transformation de la fonte et acier, une des branches clé́ du secteur, dont le taux passe respectivement de 53,6 % en 2021 à 33,4 % en 2022 ». En revanche, « d’autres branches accusent des hausses du taux d’utilisation de leurs capacités de production », indique l’ONS, à l’image de « la fabrication des biens d’équipements électriques » qui « affiche un gain de 10,8 points, passant d’un taux de 72,4 % en 2021 à 83,2 % en 2022 ».

C’est la même chose aussi pour les « industries du Bois, liège et papier » qui « poursuivent leur tendance à la baisse et inscrivent une variation négative pour la cinquième année consécutive ».

Le taux d’utilisation des capacités de production dans cette branche a perdu 6,3 points en 2022, passant de 28,8 % en 2021 à 22,5 % en 2022. Une tendance qui découle, ajoute la même source, « principalement, du recul constaté au niveau de la branche menuiserie générale qui cumule une perte totale de 12,5 points, en passant d’un taux de 20,4 % à 7,9 %, ainsi que de la transformation du papier qui continue de régresser et accuse une nouvelle perte de près de 03 points par rapport à l’année précédente, avec un taux qui passe respectivement de 49,3 % à 46,4 % ».

Il y a lieu de citer aussi le secteur de la « chimie et plastique » avec un taux d’utilisation des capacités de production de 30,4 % seulement.

En somme, cette publication de l’ONS montre que la production dans certains secteurs industriels publics n’arrivent pas à décoller. La situation est problématique d’autant plus que, dans certains cas, le faible taux d’utilisation des capacités existantes est enregistré depuis plusieurs années.

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