Pas de prise d’antibiotiques en cas d’une infection intestinale. La bactérie Clostridium difficile est l’ennemi redoutable des praticiens en milieu hospitalier.
Ce monstre microscopique est responsable de la plus dangereuse des infections intestinales. Près de 30 000 personnes en meurent chaque année aux États Unis des suites d’une d’une infection clostrdiale acquise à l’hôpital. En effet, les individus recevant un traitement antibiotique y sont très sensibles car ces substances provoquent le déséquilibre de la flore intestinale. Des études récentes ont également tenu pour responsable les anti- inflammatoires non-stéoïdiens (AINS). Ces dernièrs sont malheureusement les plus prescrits dans le monde. Et le comble de l’absurdité, c’est que les personnes âgées, plus sujettes aux complications graves lors d’une infection par Clostridium difficile, sont aussi les plus grosses consommatrices d’anti-inflammatoires non-stéroïdiens.
Les souris recevant un traitement AINS ne survivent pas à l’infection
Un groupe de chercheurs ont mené une expérience dans le but de confirmer ce soupçon. Les scientifiques ont suivis deux groupes de souris traitées aux antibiotiques pendant une semaine après une infection par Clostridium difficile. L’un des groupes avait été traité avec un anti-inflammatoire, avant l’infection, l’autre groupe n’avait reçu aucun traitement. Résultat : 80% des souris qui n’ont pas reçu un traitement anti-inflammatoire ont survécu à la période d’observation, contre seulement 20% des souris traitées. Ces dernières ont présentés des lésions caractéristiques de l’infection par Clostridium difficile au niveau des tissus du côlon. En effet, cette bactérie secrète deux toxines qui en dégradent la muqueuse, ce qui provoque une mauvaise absorption intestinale, et l’apparition de diarrhées.
Il convient de rappeler qu’en Algerie, 15% des patients contractent des maladies nosocomiales chaque année. Et le responsable est sans nul doute le manque d’hygiène dont souffrent nos hôpitaux.