Influenceurs algériens vivants en France : 18 mois de prison pour « Zazou Youcef », du sursis requis contre « Doualemn »

Deux influenceurs algériens vivants en France ont comparu lundi devant la justice pour des vidéos publiées sur les réseaux sociaux. "Zazou Youcef" est condamné à 18 mois de prison ferme, alors que six mois de prison avec sursis ont été requis contre  "Doualemn". Le verdict de ce dernier sera prononcé le 6 mars. 
© DR | Les deux influenceurs algériens vivants en France, "Zazou Youcef" (sur la droite de la photo) et "Doualemn" (sur la gauche)

Deux influenceurs algériens vivants en France ont comparu lundi 24 février 2025 devant la justice. « Zazou Youssef » a été condamné, par le tribunal de Brest, à 18 mois de prison ferme pour « provocation directe à un acte de terrorisme » par le tribunal de Brest, pour des propos tenus sur TikTok.

La peine est assortie d’une interdiction du territoire français pendant dix ans et d’un maintien en détention, rapporte l’AFP.

Dans une vidéo celui-ci, déjà sous le coup d’une obligation de quitter le territoire français (OQTF) depuis avril 2024, avait appelé, à la fin de l’année dernière, à « tirer » sur les potentiels manifestants algériens qui sortiraient dans la rue, en Algérie, pour protester contre le régime le 1er janvier.

L’influenceur avait été interpellé le 3 janvier dernier, après signalement de sa vidéo sur la plateforme « Pharos », et placé en détention provisoire.

« Doualemn », de son vrai nom Boualem Naman, établit d’une manière régulière en France, a quant à lui comparu à Montpellier. Le parquet a requis contre lui six mois de prison avec sursis. La décision a été mise en délibéré au 6 mars.

Il est poursuivi pour « provocation non suivie d’effet à commettre un crime ou un délit », après diffusion d’une vidéo dans laquelle il s’en prenait à Mohamed Tadjadit.

Pour rappel, le ministère français de l’Intérieur avait tenté d’expulser « Doualemn » le 9 janvier dernier. Mais les autorités algériennes ont refusé de le laisser débarquer pour, entre autres, « non-respect de la procédure ».

Par la suite, la justice française a désavoué le ministère de l’Intérieur en estimant que son expulsion « n’avait pas un caractère urgent ». La même justice l’a libéré le 6 février et annulé son OQTF.

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