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Insertion professionnelle : le Directeur de l’emploi de Tamanrasset s’exprime sur le sort des contractuels non intégrés

Les contractuels dans le cadre du dispositif d’aide à l’insertion professionnelle (DAIP) doivent impérativement se rapprocher de la direction locale de l’emploi afin de régulariser leur situation, puisque les dossiers relatifs à ce dispositif seront définitivement clos à la fin de l’année en cours. Au terme des recours introduits auprès de la commission compétente, les bénéficiaires de contrat DAIP seront probablement intégrés ou réorientés vers le dispositif du CTA (Contrat de travail aidé).
© INTERLIGNES | Ourga Boudjema, Directeur de l'emploi de la wilaya de Tamanrasset

Dans l’entrevue accordée, ce lundi 13 novembre à Interlignes, le directeur de l’emploi (DE) de la wilaya de Tamanrasset, Ourga Boudjemâ, affirme que les contrats de travail conclus dans le cadre du DAIP seront automatiquement résiliés le 31 décembre prochain.

« Après cette date, aucun bénéficiaire n’aura droit à un renouvellement et aucune rémunération ne leur sera versée. Les instructions sont on ne peut plus claires », explique le même responsable, en invitant les organismes employeurs à contribuer opérationnellement dans la démarche favorisant la régularisation définitive de ce dossier et du coup l’intégration des bénéficiaires dans divers secteurs d’activité.

A ce propos, M Ourga indique que depuis le début de l’opération d’intégration en novembre 2019, ce sont 3787 bénéficiaires de contrat DAIP qui ont été titularisés dans le secteur de la fonction publique.

Selon les toutes dernières statistiques de la direction de l’emploi, seulement 11 contractuels, dont 4 relevant du secteur des collectivités locales et 3 de celui de la culture et des arts, sont en attente de régularisation.

« Leurs dossiers sont toutefois pris en charge et ils sont en cours de finalisation », assure le premier responsable de l’emploi à Tamanrasset.

Pour ce qui est du secteur privé, la DE dénombre 208 contractuels non encore intégrés, outre les 128 exerçant dans les administrations publiques à caractère économique, et dans lesquelles 114 contractuels ont été intégrés. Le DE de Tamanrasset a ainsi préconisé la formule du CTA pour pouvoir régulariser l’ensemble des contractuels restants.

D’après notre source, beaucoup d’efforts ont été consentis pour en finir avec ce dossier qui semble préoccuper les autorités compétentes ou encore les bénéficiaires qui rêvent d’un poste d’emploi permanent et stable.

Selon les statistiques en notre possession, 2070 contractuels (423 dans les différentes administrations publiques, 917 dans le secteur privé et 730 dans le secteur économique) œuvraient dans le cadre du DAIP depuis juin 2021.

« Aujourd’hui, nous sommes à seulement 336 bénéficiaires et l’opération d’intégration suit normalement son cours », soutient Ourga Boudjemâ, en faisant part d’une vaste opération d’assainissement qui est amorcée en coordination avec les services de la CNAS, de la CASNOS, de l’Angem et de l’Anade pour démasquer les indus bénéficiaires de contrats DAIP.

En effet, suite aux opérations de croisement effectuées en juin dernier sur la plateforme mise en place à cet effet, 461 contractuels, dont 37 à Tamanrasset, ont été suspendus pour divers motifs.

La numérisation a ainsi dévoilé nombre de contractuels qui bénéficient parallèlement de bourses universitaires ou qui sont employés dans différents secteurs d’activité.

« Une fois le fichier reçu et vérifié, les contrats des bénéficiaires concernés sont automatiquement résiliés et leur rémunération suspendue. Les cas d’erreur sont traités de nouveau et réhabilités sans encombre », assure encore M Ourga.  Cependant, cette opération n’est pas sans susciter colère et indignation des titulaires de contrats résiliés.

Pour ne citer que ce cas, nous retenons le témoignage de Mohammed Chekhma, contractuel au niveau de la CAM (Chambre d’artisanat et des métiers) de la wilaya de Tamanrasset, qui dénonce « une violation claire » des clauses contractuelles après avoir mis fin à son contrat sans même le prévenir ou l’aviser.

Ces clauses, rappelle-t-il, stipulent que dans le cas où l’employeur désire rompre le contrat d’insertion professionnelle, il doit aviser par écrit le jeune bénéficiaire et les services compétents de l’agence nationale de l’emploi (ANEM), sept jours au moins avant la rupture du contrat.  En plus, l’employeur doit préciser par écrit les motifs de résiliation du contrat d’insertion.

« Chose qui n’a pas été respectée dans mon cas, puisqu’on a suspendu ma rémunération pendant deux mois sans m’en expliquer les raisons. Je me suis rapproché de la direction de l’emploi de la wilaya pour avoir des éclaircissements, et c’est là qu’on m’a informé des procédures prises à mon encontre », raconte Mohammed, en se disant victime d’une « bureaucratie abusive ». Tout en arborant les lettres de doléances adressées aux autorités compétentes, il a brocardé la « nonchalance » des responsables de la CAM qui, selon-lui, refusaient de l’intégrer dans le cadre du CTA pour des « raisons financières », alors qu’il y travaille depuis juillet 2018.

Cette information a été confirmée auprès du directeur de l’emploi de Tamanrasset, Ourga Boudjemâ. Malheureusement, ce dernier a dénombré 11 autres contractuels affectés à la CAM de Tamanrasset et qui vont inévitablement subir le même sort que Mohammed si leur situation n’est pas régularisée avant le 31 décembre 2023.

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