Interdiction des pâturages à Béchar : la wilaya affirme que la mesure est temporaire 

La wilaya de Béchar a affirmé, dans un communiqué, que l’interdiction de pâturages qu’elle a décidée n’est que temporaire (jusqu’à fin février 2025) et qu’elle vise leur régénération. 
© DR | Des éleveurs de Djelfa déplacent leurs bétails à Bechar à la recherche de pâturages

La wilaya de Bechar a rendu public, lundi 28 octobre 2024, un communiqué dans lequel elle apporte des « éclaircissements » par rapport à l’interdiction de pâturages qu’elle a décidée récemment et qui a fait réagir notamment des députés de l’Assemblée populaire nationale (APN).

Ainsi, tout en précisant que cette « interdiction » n’est que « temporaire », puisque valide jusqu’à fin février 2025, il a été rappelé dans ce communiqué que « la wilaya a subi la sécheresse pendant un long moment » et que ses habitants « ont été heureux de constater que la vie végétale a repris à la suite des récentes pluies ».

De ce fait, ajoute la wilaya, il a été décidé, « et après avoir consulté les différents intervenants, dont les éleveurs de bétails, d’interdire temporairement les pâturages, durant les premières semaines qui sont importantes pour la croissance des plantes, afin de permettre leurs régénérations ».

La wilaya rassure, en dernier lieu, les éleveurs que cette interdiction « vise à garantir l’alimentation pour le bétail sur une période plus longue ».

Elle a également affirmé que « le territoire de la wilaya de Bechar reste ouvert pour tous les éleveurs, locaux ou venus de toutes les régions du pays ».

Des députés avaient saisi le ministre de l’Intérieur

Il faut rappeler qu’une dizaine de députés, majoritairement de Djelfa, avaient saisi, le 21 octobre dernier, le ministre de l’Intérieur, des Collectivités locales et de l’Aménagement du territoire, pour contester la décision du wali de Bechar, d’interdire les pâturages pour les éleveurs « venus d’autres wilayas ». 

Au mois de septembre ce sont d’autres députés, ainsi que l’antenne locale de l’Union nationale des paysans algériens (UNPA), qui ont réclamé cette mesure « interdisant aux éleveurs en dehors de la wilaya d’y ramener leurs bétails ».

Habituellement, et à cette période de l’année, les éleveurs des hauts-plateaux ou de l’atlas saharien, entre autres, déplacent leurs bétails vers la Saoura à la recherche de pâturages.

Ce qui ne s’est pas fait sans polémique cette année.