Jeune découvert dans le train d’atterrissage d’un avion à Orly : Des policiers de l’aéroport d’Oran et des techniciens d’Air Algérie impliqués

Les premiers éléments de l’enquête concernant l’affaire du jeune ayant voyagé clandestinement dans le train d’atterrissage d’un avion de la compagnie nationale de transport aérien, Air Algérie et découvert à l’aéroport Paris-Orly tombent. Des agents de la police des frontières (PAF) au niveau de l’aéroport d’Oran, des techniciens d’Air Algérie ainsi que d’autres responsables de la police et de la société de gestion de l’aéroport en question sont directement mis en cause.
© DR | un agent de la société de gestion aéroportuaire vérifie le compartiment du train d'atterrissage d'un avion au sol.

C’est ce qu’a annoncé, ce jeudi, la Présidence de la République dans un communiqué précisant que l’enquête a été ordonné par le chef de l’Etat, Abdelmadjid Tebboune et menée par des éléments de la direction de la sécurité intérieure. « Sur instruction du Président de la république, Abdelmadjid Tebboune, le Directeur Général de la sécurité intérieure a ouvert une enquête préliminaire approfondie sur l’incident de l’infiltration du jeune homme Rahmani Mehdi aux fins d’immigration clandestine via un avion d’Air Algérie au niveau de l’aéroport international d’Oran à huit heures et cinq minutes du matin le 28/12/2023 sur son vol à destination de l’aéroport d’Orly, où il a été interpellé », indique le communiqué.

Selon la même source, les investigations menées sur place ont permis de situer les complicités au niveau de l’aéroport d’Oran. L’enquête, lit-on dans le même document, a conclu « à la responsabilité directe de sept (07) agents de la police des frontières (PAF) travaillant au niveau de l’aéroport d’Oran, en plus du divisionnaire, chef de la deuxième division de la police des frontières du même aéroport, et l’officier de police chargé de la sécurité aéroportuaire ».

Les investigations, ajoute la même source, « ont également révélé la responsabilité directe d’un technicien en mécanique d’Air Algérie ». « La responsabilité sur le plan administratif s’étend au directeur technique d’Air Algérie, au directeur de l’aéroport d’Oran et au directeur régional de la Société nationale de gestion de l’aéroport d’Oran », explique la même source, précisant que des « procédures administratives particulières seront prises et concerneront des responsables régionaux et centraux de la Direction générale de la sûreté nationale ».

 

Pour rappel, un jeune homme en « hypothermie sévère » a été découvert dans le train d’atterrissage d’un avion, jeudi 28 décembre dernier, à l’aéroport de Paris-Orly. Selon l’information rapportée par médias français et citant le parquet de Créteil, l’avion d’Air Algérie était arrivé à 10 h 14 (UTC+1) à Orly depuis Oran (Algérie). L’homme, d’un âge estimé entre 20 et 30 ans, n’avait pas de documents d’identité et a été transporté dans un état grave à l’hôpital Henri-Mondor de Créteil, selon la source judiciaire.

Celle-ci précise que la Gendarmerie des transports aériens (GTA) a été chargée de l’enquête. Selon les mêmes sources, la découverte du jeune homme a eu lieu « vers 10 H 30 – 11 H 00 » (UTC+1), lors de « vérifications techniques » de l’appareil. Selon une source proche du dossier en France, citée par les mêmes médias, « l’homme a été transporté en milieu hospitalier par les sapeurs-pompiers » et il n’était « pas décédé ».

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