Jeune découvert dans le train d’atterrissage d’un avion à Orly : dix policiers et un technicien placés en détention provisoire

Dix officiers et agents de la police et un mécanicien de la compagnie nationale, Air Algérie, ont été placés sous mandat de dépôt par le tribunal Othmania, et ce, dans le cadre de l’enquête relative à l’affaire du jeune ayant voyagé clandestinement, jeudi 28 décembre 2023, dans le train d’atterrissage d’un avion de la compagnie nationale de transport aérien, Air Algérie et découvert à l’aéroport Paris-Orly (France).
© DR | Tribunal Othmania à Oran

Dix officiers et agents de la police et un technicien en mécanique de la compagnie nationale, Air Algérie, ont été placés sous mandat de dépôt par le tribunal Othmania, à Oran, et ce, dans le cadre de l’enquête relative à l’affaire du jeune ayant voyagé clandestinement, jeudi 28 décembre 2023, dans le train d’atterrissage d’un avion de la compagnie nationale de transport aérien, Air Algérie et découvert à l’aéroport Paris-Orly (France), a indiqué aujourd’hui lundi 8 janvier 2024, la Cour d’Oran dans un communiqué.

« En application des dispositions de l’article 11 du Code de procédure pénale, le parquet près le tribunal Othmania, de la Cour d’Oran, informe l’opinion publique que, sur la base des résultats de l’enquête préliminaire menée par le Service d’investigation judiciaire de la Direction générale de la sécurité intérieure, sur l’incident relatif à l’intrusion du jeune Rahmani Mehdi aux fins d’immigration clandestine via un avion d’Air Algérie au niveau de l’aéroport international d’Oran à huit heures et cinq minutes du matin le 28/12/2023 sur son vol à destination de l’aéroport d’Orly, où il a été interpellé, une information judiciaire a été ouverte contre 10 officiers et agents de la police exerçant à l’aéroport et un mécanicien d’Air Algérie, pour le délit de commission d’un acte non prémédité de nature à mettre en danger la vie des personnes à bord de l’appareil, la mise en danger d’autrui et la commission d’un acte mettant en danger de l’avion », indique la même source.

« Conformément aux articles 290 bis, alinéa 1 du code pénal et 205 et 206 de la loi relative aux règles générales de l’aviation civile, les prévenus ont été interrogés par le juge d’instruction, qui a ordonné leur placement en détention provisoire », ajoute le communiqué de la Cour d’Oran.

Pour rappel, le 4 janvier dernier, la Présidence de la République avait indiqué que les investigations menées par la direction général de la sécurité intérieure ont conclu « à la responsabilité directe de sept (07) agents de la police des frontières (PAF) travaillant au niveau de l’aéroport d’Oran, en plus du divisionnaire, chef de la deuxième division de la police des frontières du même aéroport, et l’officier de police chargé de la sécurité aéroportuaire ».

Les investigations, ajoute la même source, « ont également révélé la responsabilité directe d’un technicien en mécanique d’Air Algérie ». « La responsabilité sur le plan administratif s’étend au directeur technique d’Air Algérie, au directeur de l’aéroport d’Oran et au directeur régional de la Société nationale de gestion de l’aéroport d’Oran », explique la même source, précisant que des « procédures administratives particulières seront prises et concerneront des responsables régionaux et centraux de la Direction générale de la sûreté nationale ».

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