Le concernés, comme on pouvait l’entendre dans cette vidéo, dénonçait un juge près du tribunal de Frenda qui l’aurait menacé d’une longue peine d’emprisonnement. Selon lui, ce juge qui l’avait condamné en 2020, «ne veut pas le lâcher », c’est pourquoi il voulait que son affaire « soit entendue par le président Tebboune en personne ». Muni d’un bidon d’essence, l’homme s’est aspergé avant d’allumer son briquet.
La réaction du parquet
Il a fallu attendre la fin de la journée de dimanche pour voir le parquet près le tribunal de Bir Mourad Raïs réagir. Dans un communiqué rendu public, le procureur annonce avoir ordonné l’ouverture d’une enquête afin de déterminer les circonstances de la tentative d’immolation par le feu d’un citoyen devant une des entrées du ministère de la Justice dans la capitale.
« Conformément aux dispositions de l’article 11 du Code de procédure pénale, le procureur de la République près le tribunal de Bir Mourad Raïs informe l’opinion publique qu’en date du 1er juin 2025, le dénommé Zagout Fouzi, résidant dans la commune de Frenda (wilaya de Tiaret), s’est présenté devant l’une des entrées du bâtiment du ministère de la Justice à 07h20, s’est aspergé d’essence et a mis le feu à la partie supérieure de son corps », lit-on dans le communiqué.
« Les agents de sécurité en poste au siège du ministère sont immédiatement intervenus pour éteindre les flammes et prodiguer les premiers secours.
Les éléments de la Protection civile sont également intervenus pour l’évacuer d’urgence vers l’hôpital des grands brûlés de Zéralda. Son état est actuellement stable », précise la même source.
« Cet acte a été commis avec la complicité de deux individus, le premier ayant assuré le transport du concerné, tandis que le second a filmé la scène sans tenter de l’en empêcher et a diffusé la vidéo sur les réseaux sociaux », selon le communiqué.
Le parquet affirme également que le concerné est poursuivi devant le tribunal de Frenda dans deux (2) affaires reportées à ce jour, 1er juin 2025, en étant placé sous contrôle judiciaire et maintenu en liberté. «La première affaire concerne le délit d’exercice d’une activité associative sans agrément, usurpation de fonction et collecte de dons sans autorisation.
La deuxième concerne le délit l’incitation à un attroupement non armé et blocage de la voie publique entravant la circulation », conclut le communiqué.