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Jil Jadid: «rien ne présage d’une ouverture politique salutaire»

C’est un tableau des plus critiques qu’a tracé le parti Jil Jadid, sur la situation politique que vit le pays. Le parti de Djilali Soufiane qui, jusque-là, saluait les démarches du président Abdelmadjid Tebboune, regrette qu’en place d’une initiative de renforcement de la cohésion interne, «rien ne présage d’une ouverture politique salutaire».
© DR | Sofiane Djilali, président du parti Jil Jadid

Réuni vendredi pour sa première session ordinaire après le Congrès national de juin dernier, le Conseil politique de Jil Jadid a débattu de la situation politique du pays. Dans son communiqué sanctionnant les travaux de la réunion, il estime que «l’Algérie a besoin plus que jamais d’entamer de larges et profondes réformes dans divers secteurs de la vie nationale et en particulier dans le fonctionnement de son économie».

Bien qu’il relève des «efforts» de soutien à la production et à l’investissement dans les startups, «la levée des blocages» sur de nombreux projets économiques, à poursuivre, Jil Jadid regrette que «la bureaucratie, la multiplication des méandres administratives et la gestion clientéliste de certains secteurs rentiers vont à l’encontre des déclarations et engagements des autorités supérieures de l’Etat».

Pour lui, il n’y a pas de doute que des parties au sein du pouvoir politique et du système de manière générale, ne veulent pas d’un changement. «Les multiples difficultés apparues dans l’application de la nouvelle vision politique révèlent des résistances au changement, la sclérose des mentalités à divers échelon des responsabilités et la persistance ou, plus grave, la reconstitution de réseaux prédateurs actifs, anciens et nouveaux», constate le parti.

« Résistances au changement »

Sur le plan politique, Jil Jadid parle d’un semblant de « paralysie ». «Le musellement implicite de toute parole critique renforce le sentiment d’une fermeture politique incompréhensible et à terme dangereuse », met-il garde, non sans regretter «l’utilisation abusive de la détention préventive» notamment contre les journalistes dans le cadre de leurs activités professionnelles.

«Il y a là, un non-respect de la Constitution concernant la liberté d’opinion et d’expression», assène le parti de Djilali Soufiane, évoquant «l’autocensure et au désengagement» qui s’installent chez les professionnels du métier.

Dans cette ambiance morose, aucune initiative ne peut réussir, de l’avis de Jil Jadid. Même celle de «main tendue» du Président Tebboune, à en croire son analyse. «Il ne peut y avoir de mobilisation nationale sans confiance populaire et dans ce cadre, un autoritarisme injustifié va à contresens de la volonté affichée par le Président de la République», affirme le Conseil politique du parti.

« Autoritarisme injustifié »

Les Algériens, explique-t-il,  «ont besoin de se retrouver, de dépasser leurs différends et de se tourner résolument vers l’avenir d’autant plus que celui-ci est chargé de défis». Malheureusement et alors qu’«ils d’attendaient une initiative de renforcement de la cohésion politique interne (…), jusqu’à présent, rien ne présage d’une ouverture politique salutaire et un désenchantement s’installe insidieusement dans tous les esprits».

Sur le plan extérieur, Jil Jadid estime que dans un contexte de crise énergétique mondiale, l’Algérie doit saisir l’opportunité pour sortir de son sous-développement inadmissible. «Sans avoir à brader nos ressources naturelles, un coût comparatif plus avantageux de l’énergie pourrait être un gage pour entrainer un transfert d’activités vers nos territoires ainsi qu’un gain technologique et commercial au bénéfice de notre jeunesse», suggère-t-il.

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