Le président du comité d’organisation des Jeux Olympiques (JO) de Tokyo, Yoshiro Mori, a annoncé ce vendredi 12 février sa démission après avoir tenu des « propos sexistes » qui ont provoqué de vives critiques, rapporte l’AFP.
Moins de six mois avant le coup d’envoi des Jeux olympiques de Tokyo 2021 décalés pour cette année en raison de la crise sanitaire du coronavirus, Yoshiro Mori , le président du comité d’organisation des JO a présenté sa démission suite à des « propos sexistes » qu’il avait tenus la semaine dernière.
« Mes déclarations inappropriées ont causé beaucoup de trouble (…). Je souhaite démissionner de la présidence dès aujourd’hui », a déclaré l’homme de 83 ans lors d’une réunion du conseil exécutif de Tokyo-2020.
En effet, cette démission intervient suite aux « propos misogynes » tenus par l’ancien premier ministre japonais (2000-2001) la semaine dernière qui avait déclaré que « les femmes avaient des difficultés à parler de manière concise lors des réunions« , chose qu’il a qualifiée « d’embêtante ».
Suite à cette maladresse, M.Mori a fait le lendemain son mea-culpa, en excluant toutefois l’idée d’une éventuelle démission.
Faisant suite à cela, une avalanche de critiques à son encontre s’en sont suivies tant bien au Japon qu’à l’étranger. Des sportifs, des personnalités politiques ainsi que des sponsors des JO l’avaient vivement critiqué, dénonçant des remarques contraires à l’égalité des sexes et aux valeurs apportées a l’olympisme.
« Propos complètement inappropriés »
De son côté, le Comité international olympique (CIO) avait jugé les propos prononcés de « complètement inappropriés« .
En outre, l’ancien footballeur Saburo Kawabuchi d’un âge plus avancé que M.Mori est le probable prochain successeur. Cette nouvelle ne réjouit pas tout le monde car ce dernier est déjà contesté par le gouvernement et même au sein du comité d’organisation de Tokyo-2020, rapporte les médias japonais.
Quant à Seiko Hashimoto, ministre des Jeux olympiques et paralympiques, celle-ci déclare que « rien n’était encore décidé« , cela doit se faire en prenant en compte les « opinions d’un certain nombre de personnes« , souligne-t-elle.
Avec AFP.