L’opposant politique, Karim Tabbou, a été placé aujourd’hui sous contrôle judiciaire par le juge d’instruction du tribunal de Koléa (Tipaza), apprend-on de source judiciaire. Plus de détails dans les heures à venir.

Tabbou avait été arrêté le 23 mai dernier, à Dely Brahim (Alger), par des « hommes en civil », comme l’avait indiqué son avocat Toufik Belala, qui a indiqué, le lendemain, que Tabbou avait pris attache avec sa famille et les a informés de son placement en garde à vue à Dely Brahim. Aujourd’hui, l’avocat a signalé que « 48 heures après son arrestation, il n’y a aucune information sur le service de sécurité qui a procédé à son arrestation, ni le tribunal qui le poursuit ».

A noter, par ailleurs, que Karim Tabbou a écopé, le 10 mai dernier, d’une condamnation « par défaut », comme l’avait précisé l’avocate Fetta Sadat, d’une année de prison ferme et une amende de 100 000 dinars. Il était poursuivi pour « outrage à fonctionnaire dans l’exercice de ses fonctions », « diffamation » et « atteinte au respect dû aux morts ». Il s’agit de la plainte déposée par l’ancien président du Conseil National des Droits de l’Homme (CNDH), Bouzid Lazhari, avec lequel il a eu une altercation durant l’enterrement de Ali Yahia Abdennour en avril 2021.

L’opposant politique, président du parti non-agréé, Union démocratique et social (UDS), a été emprisonné de septembre 2019 à juillet 2020, dans le sillage des manifestations du Hirak. Il avait été poursuivi pour le chef d’accusation d’ « atteinte à la sureté de l’Etat ».