Les Etats-Unis ont annoncé vendredi des sanctions financières contre une unité d’intervention spéciale et l’ancien numéro deux du renseignement saoudien, Ahmed al-Assiri, proches du prince héritier d’Arabie saoudite Mohammed ben Salmane, pour leur rôle dans l’assassinat du journaliste Jamal Khashoggi.
Le général Assiri, un influent militaire, avait été mis en accusation mais acquitté par la justice saoudienne. La justice turque l’accuse de son côté d’être un des commanditaires du meurtre du journaliste saoudien en octobre 2018 dans le consulat de son pays à Istanbul. Il n’avait pas été sanctionné par le gouvernement de l’ex-président américain Donald Trump.
Ces sanctions ont été annoncées par le Trésor américain dans la foulée de la publication d’un rapport du renseignement des Etats-Unis accusant le prince héritier d’avoir « validé » l’assassinat du journaliste. Elles visent aussi la Force d’intervention rapide, présentée dans ce document comme une unité d’élite de la Garde royale chargée de la protection du prince.
Cette unité « répond uniquement » à Mohammed ben Salmane, dit MBS, « et a participé directement à des opérations précédentes contre des dissidents, dans le royaume et à l’étranger », écrit le renseignement américain. Sept de ses membres ont participé au commando qui a tué Jamal Khashoggi, selon le rapport.
La Force d’intervention rapide était supervisée par Saoud al-Qahtani, ancien proche conseiller de MBS à la Cour royale, également inculpé comme commanditaire par la justice turque mais contre lequel la justice saoudienne n’a retenu aucune accusation.
Saoud al-Qahtani avait, lui, déjà été interdit d’entrée sur le territoire américain. S’ils ont sanctionné ses proches, les Etats-Unis n’ont en revanche annoncé aucune sanction visant directement le prince.