La confédération a notamment dénoncé la violente répression des forces anti-émeutes de la Gendarmerie Nationale qui sont intervenues manu militari hier, dimanche 3 novembre, contre des magistrats et des juges grévistes, au sein de la Cour d’Oran.
« Nous appuyons les revendications des juges libres qui demandent l’indépendance immédiate de la Justice, la levée de la pression sur le pouvoir judiciaire et le renforcement du pouvoir des juges de s’acquitter de leurs tâches sans ordre préalable de l’exécutif », a écrit la COSYFOP, dans un communiqué, rendu public hier.
Dans le même contexte, la COSYFOP a exhorté le syndicat des juges (ou les juges eux-mêmes), qui ont fait l’objet de répression, à saisir le rapporteur spécial des Nations Unies, M. Diego Garcia Sayan, « sur l’indépendance du pouvoir judiciaire et sur ces violations graves et irréversibles », tout en rappelant que « toute violation du droit international en temps de paix augmenterait la pression sur les autorités algériennes à respecter le choix et le droit à la grève des robes noires ».
Il convient de préciser que les magistrats de la Cour suprême, ceux du conseil d’Etat et les membres du Conseil Supérieur de la Magistrature (CSM) ont observé ce lundi 4 novembre, un rassemblement devant la Cour suprême en guise de solidarité avec leurs collègues grévistes.
