La Dernière Reine : une somptueuse épopée

Algérie, 1516. Le pirate Arroudj Barberousse libère Alger du despotisme espagnol et prend le pouvoir dans le royaume. La rumeur dit qu'il aurait tué le roi Salim Toumi malgré leur alliance. Contre toute attente, une femme lui tiendra tête, la "Reine Zafira". Entre histoire et légende, le parcours de cette femme raconte un combat mettant en scène des bouleversements personnels et politiques menés pour le bien d'Alger.
© DR | Affiche du film La Dernière Reine

En effet, « La Dernière Reine » vient d’être primée à Genève par le FIFOG d’or 2023 du meilleur film. Mais également du FIFOG de la meilleure interprétation féminine décernée à Adila Bendimerad ! Découvrons sans plus attendre le synopsis du chef-d’œuvre !

Nous sommes en 1516. Encouragée par la chute du dernier royaume islamique de la péninsule (Grenade en 1492), l’Espagne cherche désormais à contrôler de nombreux ports du Maghreb et à contrôler l’Afrique du Nord. A savoir Alger, comme Béjaia, Ténès, ou encore Cherchell (autant de cités antiques), fait face à la menace imminente de l’armée espagnole et de sa puissante artillerie.

Le roi de la ville, Salim Toumi, n’a d’autre choix que de convoquer les pirates qui sillonnent « l’Akdeniz » (la « mer blanche » selon la désignation Turque de la Méditerranée).

C’était à la fois sa propre responsabilité et celle des dirigeants ottomans. Ce n’est pas seulement un conflit traditionnel entre envahisseurs et envahis, mais aussi une lutte religieuse entre musulmans et catholiques.

Ce film offre quelques leçons sur le sujet. Entre les villes, c’est un jeu d’alliance et de rivalité impliquant de puissantes coalitions tribales de l’intérieur.

En 1516, un port comme Alger était aussi un lieu cosmopolite l’islam régnait en maître, et il n’était pas rare de croiser d’anciens esclaves européens convertis.

Nous parlons non seulement l’arabe, mais aussi le berbère, l’espagnol et diverses langues méditerranéennes. Des pirates d’origines diverses naviguant du port marocain de Salé jusqu’à Djerba et attaquant sans hésitation les côtes européennes font partie d’un vaste mécanisme de restructuration géopolitique dans lequel l’Empire ottoman joue l’un des rôles principaux.

« La Dernière Reine » à découvrir au cinéma en Algérie à partir du vendredi 23 juin 2023. Le film sera projeté à Alger, Oran et Constantine (d’autres villes viendront s’ajouter progressivement.)