La France va présenter à l’Algérie une liste de « plusieurs centaines » d’algériens à expulser, annonce Retailleau

La France compte présenter à l'Algérie une liste de "plusieurs centaines" de ressortissants algériens aux "profils dangereux" en vue de leur expulsion, a déclaré lundi 3 mars 2025 le ministre français de l'Intérieur Bruno Retailleau.
© DR | Le ministre français de l'Intérieur, Bruno Retailleau

La France compte présenter à l’Algérie une liste de « plusieurs centaines » de ressortissants algériens aux « profils dangereux » en vue de leur expulsion, a déclaré aujourd’hui sur RMC/BFMTV le ministre français de l’Intérieur Bruno Retailleau.

« Nous sommes en train d’établir une liste de plusieurs centaines de personnes qui ont des profils dangereux […]. Bien sûr, ils n’ont pas tous la même dangerosité […]. Ces gens-là, dont il est établi qu’ils sont des ressortissants algériens, nous allons les présenter aux Algériens » pour leur demander de les reprendre, a-t-il indiqué.

Ces individus présentent un danger, « parce qu’ils ont commis des troubles à l’ordre public ou parce qu’ils figurent dans notre fichier des radicalisés pour terrorisme », a précisé Bruno Retailleau.

La réaction de l’Algérie à cette demande « sera l’épreuve de vérité », a jugé le ministre de l’Intérieur.

« Ce que je souhaite, c’est que l’Algérie, encore une fois pour garantir la sécurité des Français, reprenne ses ressortissants, conformément au droit international », a-t-il souligné. Car, a-t-il ajouté, « l’Algérie ne respecte pas, de manière unilatérale, les accords internationaux ».

Si vendredi dernier, le Président français, Emmanuel Macron, avait tenu, depuis le Portugal où il était en visite, des propos jugés « apaisants » dans lesquels il a précisé que son pays n’a pas l’intention de réviser l’accord de 1968 « unilatéralement », appelant pour l’occasion à « réengager un travail de fond » entre la France et l’Algérie, à travers l’APS, sur les accords d’immigration liant les deux pays, dès le lendemain l’Algérie a fait état de la décision prise par le ministère français de l’Intérieur de refouler l’épouse de l’ambassadeur de l’Algérie au Mali.

Une « provocation de trop », a indiqué l’agence, avant d’ajouter que « l’Algérie qui est victime de ce double langage au sommet de l’Etat français ne peut plus rester les bras croisés et va prendre toutes les mesures de riposte qu’impose cette situation ».

Avec AFP
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