La mystérieuse affaire de Brahim Laâlami: l’activiste transféré au tribunal de Bordj Bou Arreridj

Son cas est pour le moins énigmatique. Arrêté à la veille de la marche du 1er novembre à Alger, l'activiste Brahim Laâlami n'a plus donné signe de vie. Ce mercredi, la Ligue Algérienne de Défense des Droits de l’Homme (LADDH) avait informé que le jeune militant va être présenté devant le procureur du tribunal de Constantine . Arrivés sur place, le père du détenu et l'avocat Me Chadi ont été re-dirigés vers le tribunal de Bordj Bou Arreridj.

La ligue qui avait pris contacte avec le père de Brahim a indiqué qu’il était parti ce matin rendre visite à son fils « au niveau des services de l’ex-DRS à Constantine, lieu de sa détention ».
Selon Said Salhi, vice-président de la LADDH, « le père a été informé que son fils va être présenté devant le tribunal de Constantine ce mercredi ». Cependant, et contre toute attente, le jeune Brahim Laalami a été transféré vers le tribunal de Bordj Bou-Arreridj à l’instant.
« Notre avocat présent au tribunal de Constantine en compagnie du père du détenu, m’ont informé à l’instant que Brahim est encore transféré, il se trouve au tribunal de Bordj Bou Arreridj 1ère chambre d’instruction », annonce Said Salhi qui s’interroge sur les raisons de ce transfert. « On dirait que c’est fait sciemment pour punir s’est parents », s’indigne M.Salhi.
« Pour les nombreuses personnes qui nous ont contactés au sujet de l’activiste Brahime Lalami, arrêté jeudi 31 octobre à la Place des Martyrs à Alger, on tient à préciser que nombreux ceux qui sont à la recherche de son lieu de détention sans pouvoir confirmer car des informations ont circulé qu’il aurait été transféré d’Alger vers Constantine mais pour l’instant ça reste toujours sans confirmation officielle », avait indiqué, hier mardi, le Comité national  pour la libération des détenus (CNLD).
Et de préciser : « Une avocate de Constantine qui a passé l’après-midi de ce lundi 4 novembre à faire le tour des commissariats de Constantine n’a pas trouvé ni de dossier, ni sa détention, alors qu’un autre activiste et militant des droits de l’Homme fait part de la détention de Brahim Laalami dans un centre de l’ex-DRS à Constantine ».

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