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Ouverture du capital des entreprises: la présidence tente de mettre fin à la polémique

Deux jours après, la présidence de la république s'explique sur sa décision prise concernant la privatisation des entreprises. Cette dernière a suscité une grande polémique auprès de la classe politique.

Plus de deux jours après la polémique suscitée par l’instruction présidentielle, portant sur l’obligation faite aux ministère de passer par El-Mouradia, avant d’enclencher toute opération de privatisation, la présidence de la république a senti le besoin de s’expliquer. Dans une sorte, de mise au point donnée par l’agence officielle sous forme de « source autorisée », la présidence de la République n’a pas donné l’impression d’avoir remis en cause le processus des privatisations.

SUSPICIONS

Selon les données de ce document, le souci de la Présidence de la République est de « rassurer » quant aux intentions des autorités accusées de vouloir brader les entreprises publiques. « La décision est un acte politique visant, selon une source autorisée, à apporter un surcroît de transparence, d’équité et d’efficience de ce partenariat public-privé, souvent sujet à des suspicions et des interprétations abusives l’assimilant à un bradage du patrimoine public », indique, en effet, le document de l’agence officielle.

PREROGATIVES

Ce qui ne signifie pas que la présidence de la république renonce à vouloir exercer ses prérogatives. La dépêche explique d’ailleurs que traditionnellement, la présidence de la République exerce ses prérogatives par le biais du Conseil des ministres. « L’article 20 de l’ordonnance 01-04 prévoit que la stratégie et le programme de privatisation doivent être adoptés par le Conseil des ministres, présidé par le Chef de l’Etat. Le gouvernement, quant à lui, a la charge de mettre en œuvre le programme sur lequel a été élu le Président de la république ».

LE DERNIER MOT

Plutôt dans la journée, le secrétaire général de l’UGTA a anticipé sur cette sortie en rappelant, lui aussi, que le dernier mot revient au chef de l’Etat. « Le dernier mot, dans la prise de décision politique, est toujours au gouvernement », a-t-il rappelé. Un discours qui diffère légèrement de celui de la veille dans lequel le syndicaliste avait exprimé sa satisfaction de voir la présidence de la République « gérer les affaires économiques ».

Ouyahia épargné

En plus de ces éclairages donnés à l’opinion publique, concernant les intentions des autorités dans l’opération des privatisations, c’est le premier ministre, Ahmed Ouyahia, qui garde la tête haute. La précision de la présidence rappelle d’ailleurs que l’instruction émise jeudi dernier par la présidence de la république «ne remet pas en cause les dispositions prévues par l’ordonnance 01-04 (notamment les articles 20, 21, 22) d’août 2001 relatives à l’organisation, la gestion et la privatisation des Entreprises publiques économiques) ». Or, ces dispositions donnent de larges pouvoirs au Premier ministre, président de fait des conseils des participations de l’Etat qui s’occupent notamment des opérations de privatisations. C’est cette instance que préside le Premier ministre, qui statue sur des opérations de cession des actifs des sociétés publiques.

PRESSION

Cette mise au point a dû refroidir certains acteurs politiques. En plus du FLN, qui a exercé depuis quelque temps, une vraie pression sur le Premier ministre, le Parti des Travailleurs avait applaudi, dimanche, l’instruction présidentielle. Plus que cela, Ramdane Taazibt, député de ce parti, a demandé au chef de l’Etat de « prendre d’autres décisions courageuses », en allusion à la mise à l’écart du Premier ministre. « Le combat politique continu pour préserver notre pays des prédateurs de tout genre. Ces décisions courageuses sont d’une grande importance pour l’avenir du pays qui passe des moments difficiles ».
Du coté des partis du pouvoir, le FLN a exprimé sa satisfaction de voir le chef de l’Etat reprendre la décision. Mais la mise au point, de ce soir, démontre que la prise de décision politique au sommet de l’Etat est beaucoup plus compliquée qu’elle n’apparait.

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