Alors que ce dernier s’apprête à donner l’assaut sur Tripoli, la capitale libyenne, le GNA fait appel à la Turquie de Recep Tayyip Erdogan pour le soutenir, militairement, dans sa lutte contre « cet ennemi interne ». « Le gouvernement libyen a demandé l’aide militaire de la Turquie. Comme l’a dit le président Erdogan, nous allons bien sûr honorer notre accord », affirme, dans un tweet, Fahrettin Altun, porte-parole de la présidence turque.
En effet, Recep Tayyip Erdogan avait annoncé que le parlement voterait le 8 ou le 9 janvier sur une motion autorisant l’envoi de troupes en Libye pour soutenir le gouvernement d’union nationale (GNA) face aux forces de Khalifa Haftar. « Nous soutenons le gouvernement légitime internationalement reconnu en Libye. Les puissances extérieures doivent cesser de soutenir les groupes illégitimes (qui combattent) contre le gouvernement libyen », précise Fahrettin Altun. Mais la Turquie risque de ne pas se retrouver seule sur le terrain.
Selon des informations reprises par des médias, la Russie aurait envoyé des mercenaires pour combattre aux côtés des forces de Haftar, tandis que l’ONU a accusé ces forces d’avoir recruté des combattants soudanais. « Comme nous soutenons le gouvernement libyen, nous ne voulons pas que la Libye devienne une zone de guerre. Ces forces régionales qui œuvrent au rétablissement de régimes répressifs illégitimes sont actives en Libye. Leurs efforts pour mettre en place des gouvernements clients ne réussiront pas », estime encore le responsable turc.
Pour rappel, la Turquie avait signé le 27 novembre avec le GNA un accord de coopération militaire et sécuritaire lors d’une visite à Istanbul de son chef Fayez al-Sarraj. Cet accord a été approuvé par le parlement turc. Mais pour obtenir l’autorisation de déployer des forces combattantes en Libye, le gouvernement turc doit faire approuver par le parlement un mandat séparé, comme il le fait tous les ans pour envoyer des militaires en Irak et en Syrie.