Selon plusieurs sources, « Lors de la visite de travail menée par la secrétaire générale du quai d’Orsay Anne-marie descôtes qui a été reçue par son homologue algérien Amar Bellani le 16 avril dernier, les algériens ont fait comprendre à la SG envoyée spéciale de l’Élysée que les objectifs de cette visite doivent être revus et qu’elle doit être reportée pour une meilleure préparation » nous confie une source très proche du dossier. De son coté, Anne-Marie « a pris note des échanges avec son homologue algérien ».
Selon des sources diplomatiques, « la secrétaire générale du quai d’Orsay n’a reçu confirmation pour sa visite du 16 que durant la soirée du 15, soit la veille de sa venue ». Une source proche du dossier nous a confié que les autorités algériennes « ont souhaité que la visite d’Etat se déroule du 10 au 12 mai, mais cela a fait face à un refus catégorique de la part du président français qui a insisté pour qu’elle se tienne du 2 au 4 mai, au maximum, car juste après, soit le 5 mai, il doit se rendre en Angleterre pour assister au Couronnement du Roi Charles III ».
Une autre source proche du ministère des Affaires étrangères algérien a ajouté qu’ « il y a aussi la situation politique en France, marquée par les manifestations et les affrontements parfois violents entre des manifestants et la police dans certaines villes, suite à l’utilisation du 49/3 pour faire passer de force la réforme des retraites qui ne rassure pas la partie algérienne ». Pour rappel, cette réforme a été vivement contestée par les syndicats et les mouvements sociaux, ce qui a entraîné des perturbations importantes dans ce pays. Dans ce contexte, la visite du président algérien aurait pu être perçue comme « malvenue ».
Ce report est un nouveau signe de la fragilité des relations entre la France et l’Algérie, deux pays liés par une histoire complexe et souvent tumultueuse. Il souligne également les défis auxquels sont confrontés les dirigeants des deux pays pour maintenir des relations apaisées et constructives, malgré les tensions et les incompréhensions qui peuvent surgir.
Pour l’heure, les deux gouvernement n’ont pas communiqué sur l’annulation de la visite aux dates annoncées par les médias.