Le Canada a donné mercredi son feu vert pour l’utilisation du vaccin co-développé par Pfizer et BioNTech pour prévenir contre le coronavirus. Il devient ainsi le second pays au monde à autoriser le produit du duo américano-allemand après le Royaume-Uni. Les Etats-Unis devront rendre leur réponse ce jeudi.
La qualifiant d’étape « cruciale », le Canada, qui compte plus de 435 330 cas de coronavirus dont au moins 12 900 victimes, a annoncé mercredi avoir donné son approbation pour l’utilisation de Pfizer et BioNTech quelques jours après le début de la campagne de vaccination au Royaume-Uni.
« Grâce aux progrès scientifiques et technologiques et à un niveau de coopération mondiale sans précédent, le Canada a franchi aujourd’hui une étape cruciale dans sa lutte contre la COVID-19 avec l’autorisation du premier vaccin contre la COVID-19 », s’est réjouit le Canada.
« Santé Canada a reçu la proposition de Pfizer le 9 octobre 2020. Après un examen approfondi et indépendant des preuves, Santé Canada a déterminé que le vaccin de Pfizer/BioNTech répond aux exigences rigoureuses du ministère en matière d’innocuité, d’efficacité et de qualité pour son utilisation au Canada », a précisé le gouvernement.
De son coté, le Premier ministre Justin Trudeau a informé que « les premières doses devraient être livrées bientôt, et d’autres nous arriveront en 2021 ».
« C’est une bonne nouvelle », s’est-il félicité, « mais ça ne veut pas dire que nous pouvons baisser la garde. Le vaccin ne vous sera d’aucune utilité si vous tombez malade maintenant. Nous devons donc continuer de suivre les consignes de santé publique et d’utiliser l’application Alerte COVID », a-t-il mis en garde.
Royaume-Uni et Etats-Unis
Le Royaume-Uni a débuté mardi sa campagne de vaccination avec le produit de Pfizer et BioNTech. Une démarche largement critiquée mais que le Royaume-Uni a défendu, assurant que le vaccin répond aux « normes » sanitaires.
Les Etats-Unis devront eux rendre leur réponse ce jeudi quant à l’approbation ou pas du vaccin de Pfizer et BioNTech, et ce, par le biais de l’administration américaine des médicaments et denrées alimentaires (FDA).
A travers un rapport détaillé rendu public mardi en prévision de sa réunion prévue ce 10 décembre pour examiner la demande d’autorisation du vaccin, la FDA a dit que les résultats des essais répondent à ses attentes. Pour elle, le vaccin ne représente pas des problèmes d’innocuité.