Le Club des magistrats boycotte les élections du CSM et tacle Belkacem Zeghmati

© INTERLIGNES | Rassemblement des magistrats devant la cour suprême à Alger
© INTERLIGNES | Rassemblement des magistrats devant la cour suprême à Alger

Le club des magistrats, un syndicat en cours de constitution, annonce le boycott des élections de renouvellement partiel des membres du conseil supérieur de la magistrature (CSM), prévues pour le 7 mai prochain.

« Après la correspondance de la direction générale des ressources humaines du ministère de la justice, datée du 12 avril dernier, portant sur la préparation des élections de renouvellement partiel des membres du CSM, le Club annonce sa décision de boycotter cette échéance », précise le syndicat présidé par Sadeddine Marzoug, dans un communiqué rendu public, aujourd’hui.

L’organisation estime que cette décision est justifiée par plusieurs raisons, dont « la conviction que le résultat est connu d’avance et que ce sont les personnes préalablement désignées par le ministre de la justice qui passeront».

En désaccord avec l’actuel ministre, le Club des magistrats n’a pas manqué cette occasion pour le charger violemment. « Les conditions ne sont pas réunies pour la tenue de cette élection qui nécessite calme est sérénité dans le secteur de la justice. Ce n’est plus le cas actuellement, car le secteur est en proie des perturbations et des changements d’humeurs qui risquent d’emporter ce pouvoir sensible et pilier de l’Etat », estime aussi le Club des magistrats.

L’organisation accuse aussi le ministre de la justice, Belkacem Zeghmati, d’avoir installé, avec ses décisions unilatérales, « un climat de crispation dans le secteur ». « Avec cette situation, le renouvellement des membres du CSM devient sans sens pour les magistrats qui savent que le sort de leur parcours professionnels et celui de ceux qui sont censés les représenter au CSM dépendent toujours des ministres de la justices qui se sont succédés à la tête de ce secteur», note l’organisation.

Pour le club des magistrats, le maintien de structures vidées de leurs substances et qui sont soumises à l’exécutif ne permettent d’espérer un changement réclamé par le peuple algérien. « De ce fait, les magistrats intègres ne participeront pas à cette élection qui ne fera pas avancer le combat pour l’indépendance de la justice et la libération des magistrats de toutes les interférences politiques ou autres », lit-on dans le même document, appelant à la « libération effective de la justice ».

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