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Le collectif des avocats des détenus dénoncent « la répression sans précédent » contre les militants du Hirak

Le collectif de la défense des détenus d’opinion a tenu, ce mercredi 26 mai, une conférence de presse pour dénoncer la répression « sans précédent » lors des marches populaires. Maitres Mostefa Bouchachi, Abdelghani Badi, Nabila Smail et Said Zahi ont appelé l’opinion publique à briser le silence autour de cette répression et à dénoncer le traitement réservé par les autorités aux activistes du mouvement populaire.

« Ce-ci n’est pas une conférence de presse ordinaire. Ce-ci est un appel de détresse », a lancé maitre Mostefa Bouchachi depuis le siège de l’association S.O.S disparus à Alger où a été animée la conférence.

Alors que la marche des étudiants ne s’est pas tenue depuis un mois et alors que les deux dernières marches du vendredi ont été réprimées et empêchées dans plusieurs wilayas, les avocats précités ont appelé ce mercredi à dénoncer les actes de répression qui visent les militants du Hirak.

Entre interpellations, maintien en garde à vue pendant plusieurs jours et poursuites judiciaires l’avocat, Abdelghani Badi a estimé que la répression contre les manifestants a atteint « un niveau record jamais enregistré auparavant ».

« La présence d’un citoyen à la capitale les jours des marches ( mardi et vendredi ndlr) est suffisante pour lui faire valoir une arrestation », a dénoncé maître Abdelghani Badi.

« C’est le cas de l’activiste Slimane Hamitocuhe », poursuit maitre Mostefa Bouchachi. Arrêté le mardi 11 mai et condamné le 24 mai à une année de prison ferme, l’avocat a indiqué que Slimane Hamitouche a été arrêté alors qu’il se dirigeait à un rendez-vous avec ses avocats. « Son seul tort c’est qu’il s’est retrouvé un mardi dans les rues d’Alger centre », a regretté maitre Bouchachi.

Pour sa part, l’avocat Said Zahi a dénoncé les procès verbaux qui, selon lui, représentent « un danger pour les Algériens ». « La police requalifie des faits qui n’existent pas« , s’est-il écrié. « Vous avez le droit de ne pas signer ces procès-verbaux. Je m’adresse à tout le monde puisque nous risquons tous une arrestation ces derniers jours », a appelé maitre Nabila Smail.

Le communiqué du ministère « est un acte de répression »

Déjà existante, la répression contre les activistes du Hirak s’est accentuée après le communiqué du ministère de l’Intérieur qui exige des déclarations préalables à la tenue des manifestations populaires.

Depuis sa diffusion le 9 mai dernier par le département de Beljoud, des milliers d’arrestations s’opèrent lors de chaque marche populaire. Des centaines de manifestants sont traînés devant les tribunaux et placés en détention.

Pour l’avocat Abdelghani Badi « ce communiqué est en lui-même un acte de répression ». « C’est une opération systématique qui vise à incriminer le Hirak« , a-t-il dénoncé.

Alors qu’au moins 177 détenus d’opinion se retrouvent dans les geôles du pouvoir, selon ces avocats, les accusations par lesquelles ils sont poursuivis sont « des accusations standards qui reviennent dans chaque dossier », selon Abdelghani Badi.

« À aucun moment depuis le début des arrestations la mi 2019, le procureur n’a présenté une preuve. Ces poursuites visent à employer la Justice pour revêtir ces répressions », s’est-il écrié.

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