Les membres du Comité scientifique ont exprimé leur « étonnement » quant aux déclarations faites jeudi par la Directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique sur l’évolution de la pandémie de coronavirus dans le continent l’accusant de manipuler les chiffres concernant les cas de contaminations en Algérie.
Lors d’une réunion du Comité scientifique de suivi de l’évolution de la pandémie du coronavirus, en présence du Premier ministre, Abdelaziz Djerad et présidé par Abdelmadjid Tebboune, les membres du comité scientifique ont exprimé leur étonnement quant aux « déclarations de la Directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique, dans lesquelles elle a manipulé les données quotidiennes du comité scientifique concernant les cas de contamination en Algérie », précise le communiqué.
Le Comité scientifique a « démenti en bloc les conclusions de la Directrice régionale », qualifiant sa position de « dépassement de ses prérogatives, qui pourrait être mû par des considérations sélectives, rejetées dans le fond et en la forme ».
Pour rappel, jeudi dernier, la directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique a déclaré que le seuil des 200.000 contaminations en Afrique a été franchi mardi 9 juin. Selon l’Organisation onusienne, « la vitesse à laquelle le nombre de cas confirmés de Covid-19 a doublé en moins de 20 jours montre l’accélération de la propagation du nouveau coronavirus sur le continent ».
D’après la même responsable plus de 70 % des décès sont enregistrés dans seulement cinq pays à savoir : Afrique du Sud, Algérie, Nigeria, Égypte et Soudan.
« Avant que nous ayons accès à un vaccin efficace, je crains que nous devions vivre avec une hausse constante dans la région, avec des foyers à gérer dans de nombreux pays, comme c’est le cas actuellement en Afrique du Sud, en Algérie, et au Cameroun, qui nécessitent de très fortes mesures de santé publique », a-t-elle poursuivi.
« Nous espérons sincèrement ne pas voir de systèmes de santé débordés », a-t-elle conclu.