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Le Conseil des droits de l’homme de l’ONU : adoption du document final relatif à l’Algérie

Le Conseil des droits de l’homme de l’ONU a adopté les documents finaux résultant de l'Examen périodique universel (EPU) de l’Algérie, du Royaume-Uni et de l’Indonésie, a indiqué, hier, le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l'homme (HCDH) sur son site Internet.
© DR | Conseil des droits de l'homme de l'ONU

Les documents finaux sont constitués « du rapport du Groupe de travail chargé de l’Examen périodique universel ainsi que des informations complémentaires fournies par l’État concerné », précise-t-on d’amblé. A cet effet, pour ce qui est de l’Algérie, La présidence du Conseil a indiqué que « l’Algérie avait accepté 216 des 290 recommandations reçues, pris note de 70 recommandations et fourni des clarifications sur quatre autres (en indiquant quelles parties des recommandations le pays soutenait) ».

Le Conseil des droits de l’homme de l’Onu a indiqué que, durant les débats, « de nombreuses délégations ont félicité l’Algérie pour le nombre important de recommandations que le pays a acceptées », néanmoins, d’autres « se sont inquiétées d’une détérioration de la situation de certains droits de l’homme, s’agissant notamment de la liberté d’expression ou de culte ». « Des églises ont été fermées et chrétiens et évangélistes ont notamment fait l’objet de poursuites et d’emprisonnement, a-t-il été déclaré. En outre, a-t-on ajouté, les activités professionnelles des avocats, des défenseurs des droits de l’homme et travailleurs des médias sont entravées. Sous prétexte de la lutte contre le terrorisme, de nombreuses personnes sont arrêtées et emprisonnées pour avoir exercé leur liberté d’expression et d’assemblée, a-t-il été affirmé.

D’aucuns se sont inquiétés qu’en dépit de progrès, les lois continuent d’être discriminatoires à l’égard des femmes, notamment en ce qui concerne l’héritage, et que les droits des migrants, notamment subsahariens, continuent d’être violés », a écrit le Conseil. Par ailleurs, « l’Algérie a été appelée à assumer ses responsabilités » pour ce qui est de la question des « droits de l’homme des réfugiés vivant dans les camps de Tindouf ». A ce propos, le Représentant permanent de l’Algérie auprès des Nations Unies à Genève, Lazhar Soualem, a appelé, de son côté, « chacun à se demander pourquoi des réfugiés se trouvent en Algérie depuis quarante ans, dans l’une des zones les plus hostiles de la planète qui soit, à savoir le désert du Sahara ». « Ces réfugiés sont victimes d’un déni de l’application du droit international, a-t-il déclaré, avant d’ajouter que le peuple du Sahara occidental attend la réalisation de son droit à l’autodétermination », indique Le Conseil des droits de l’homme dans son communiqué.

Pour ce qui est de la liberté de culte, le diplomate algérien a signalé qu’ « il faut des autorisations pour tout ce qui a trait à la construction et à l’ouverture d’une mosquée, ainsi qu’à la collecte de l’argent à cette fin ; et il faut aussi être formé pour prêcher dans une mosquée » et que « ce qui vaut pour l’islam, vaut pour toutes les autres religions présentes en Algérie ». A propos de la question des défenseurs des droits de l’homme, M. Soualem a rappelé, indique-t-on encore, que « la Déclaration des Nations Unies les concernant a pour nom officiel Déclaration sur le droit et la responsabilité des individus, groupes et organes de la société de promouvoir et protéger les droits de l’homme et les libertés fondamentales universellement reconnus » et que « ces personnes ont donc aussi des responsabilités ».

Le Représentant permanent de l’Algérie auprès des Nations Unies à Genève a estimé par ailleurs qu’ « il n’est pas correct ni soutenable de dire que la justice n’est pas indépendante en Algérie : c’est le Conseil supérieur de la magistrature, organe composé majoritairement de magistrats, qui, en Algérie, organise et gère les affectations et les carrières des magistrats ».

Dans le même ordre, pour ce qui est de la question du « terrorisme », celui-ci « a rappelé que la communauté internationale n’est toujours pas parvenue, à ce jour, à une définition agréée par tous dudit phénomène ». « L’Algérie applique une définition [du terrorisme] qui correspond à son contexte et à sa réalité géopolitique », a-t-il ajouté, selon le Conseil des droits de l’homme de l’ONU. C’est en somme les réponses apportés par le gouvernement algérien lors de cette 52e session du Conseil des droits de l’homme de l’ONU, dans le cadre de l’Examen périodique universel (EPU), par rapports aux recommandations formulées au mois de décembre dernier.

 

 

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