Le Conseil Paix et Sécurité (CPS) de l’Union africaine (UA) a fini par rendre public, aujourd’hui mardi 22 août 2023, un communiqué relatif à sa réunion tenue le 14 août dernier, sur la situation au Niger.
Réitérant « sa profonde préoccupation face à la résurgence des coups d’État militaires qui compromettent la démocratie, la paix, la sécurité et la stabilité, ainsi que le développement du Continent », le CPS a ainsi « pris note de la décision de la CEDEAO de déployer une Force en attente » et « demande à la Commission de l’UA d’entreprendre une évaluation des implications économiques, sociales et sécuritaires du déploiement d’une Force en attente au Niger et d’en faire rapport au Conseil ». Il « réaffirme » aussi « sa pleine solidarité avec les efforts de la CEDEAO dans son engagement soutenu en faveur du rétablissement de l’ordre constitutionnel par des moyens diplomatiques ».
Dans le même ordre, le Conseil Paix et Sécurité « salue et soutient fortement les efforts inlassables déployés par la CEDEAO en vue du rétablissement pacifique de l’ordre constitutionnel dans la République du Niger ; et demande à la Commission de l’UA de nommer et de déployer un Haut Représentant pour encourager les efforts de médiation de la CEDEAO ».
Par conséquent, l’organisme africain décide « de suspendre immédiatement la participation de la République du Niger de toutes les activités de l’UA et de ses organes et institutions jusqu’au rétablissement effectif de l’ordre constitutionnel dans le pays », comme il exhorte « tous les États membres de l’UA et la communauté internationale, y compris les partenaires bilatéraux et multilatéraux, à rejeter ce changement anticonstitutionnel de gouvernement et à s’abstenir de toute action susceptible de conférer une légitimité au régime illégal du Niger ».
Pour ce qui est des sanctions décidées par la CEDEAO, le CPS préconise une « application progressive » en « minimisant son effet disproportionné sur les citoyens du Niger ».
En dernier lieu, le Conseil « rejette fermement toute ingérence extérieure d’un acteur ou d’un pays extérieur au Continent dans les questions de paix et de sécurité en Afrique, y compris les engagements de sociétés militaires privées sur le continent, conformément à la Convention de l’OUA de 1977 pour l’élimination du mercenariat en Afrique ».