Le coordinateur du MDS, Fethi Ghares, a été interpellé, dans la matinée du mardi 27 août, selon son épouse, Messaouda Cheballah.

Ainsi, « trois agents en civil », selon ses dires, se sont présentés au domicile familial vers 10h, pour le conduire vers le « commissariat central ».

Le Comité national pour la libération des détenus (CNLD) a indiqué, par la suite, que « des agents des services de sécurité sont revenus au domicile des Ghares pour procéder à une perquisition ».

Sur place, ils ont confisqué les téléphones, de Fethi, de Messaouda Cheballah et d’un autre dirigeant du même parti, Ouahid Benhala, ex-détenu d’opinion, en leur demandant de se diriger vers le Commissariat central pour les récupérer.

Ce n’est finalement que tard dans la soirée que ces deux derniers ont quitté le commissariat.

Selon une source proche du dossier, Fethi Ghares est maintenu en garde à vue. Il lui est reproché, selon l’enquête menée par la police, « des activités dont l’objectif est de porter atteinte à l’élection présidentielle du 7 septembre ».

Un autre militant de ce même parti politique, Yacine Mekireche, a été placé sous mandat de dépôt le 8 août dernier.

En février 2023, le Conseil d’Etat avait suspendu les activités, avec fermeture des locaux, du MDS.

Pour rappel, le coordinateur national du MDS a passé près de huit mois de prison entre 2021 et 2022. Après avoir été condamné en première instance à deux ans de prison, il a écopé, en appel, en mars 2022, à une année de prison dont six mois ferme.