Le coordinateur du Mouvement démocratique et social (MDS), Fethi Ghares, et son épouse, Messaouda Cheballah, ont été placés, ce jeudi 29 août 2024, par le tribunal de Bab El Oued, à Alger, sous contrôle judiciaire, a indiqué l’avocate Fetta Sadat.
« Ils sont soumis à deux obligations », a ajouté celle-ci, à savoir « émarger une fois tous les quinze (15) jours sur le registre du juge d’instruction et interdiction de publier sur les réseaux sociaux et d’intervenir sur les médias ».
Fethi Ghares est poursuivi pour « publication de fausses informations », « propagation du discours de haine et de discrimination » et « offense au président de la république », a précisé l’avocate, qui ajoute que Cheballah Messaouda, pour sa part, « est poursuivie du fait de complicité des mêmes faits ».
Plus tard dans la journée, des agents des services de sécurité sont revenus au domicile des Ghares pour procéder à une perquisition.
Sur place, ils ont confisqué les téléphones, de Fethi, de Messaouda Cheballah et d’un autre dirigeant du même parti, Ouahid Benhala, ex-détenu d’opinion, en leur demandant de se diriger vers le Commissariat central pour les récupérer, avait indiqué le Comité national pour la libération des détenus (CNLD).
Messaouda Cheballah et Ouahid Benhala ont été relâchés tard dans la soirée, avec obligation pour Cheballah de se présenter ce jeudi devant le juge d’instruction. Fethi Ghares, quant à lui, a été maintenu en garde à vue.
A rappeler, en dernier lieu, qu’en février 2023, le Conseil d’Etat avait suspendu les activités, avec fermeture des locaux, du MDS.