Cette rencontre « s’inscrit dans le cadre de la feuille de route adoptée après le 6e congrès du parti, en application des résolutions organiques qui y sont issues, qui vise la restructuration du parti en vue de renforcer et d’élargir sa présence au niveau national en prenant compte de l’évaluation des périodes précédentes effectuée par le parti. Nous allons travailler ensemble pour renforcer les acquis, corriger les erreurs, combler les manques avec rapidité et efficacité« , déclare d’emblée le premier responsable du FFS.
A cet effet, « le FFS a lancé l’opération de restructuration, entamée la semaine dernière par la fédération d’Alger, poursuivie hier, par la fédération de Béjaïa et aujourd’hui à Oum El Bouaghi, où nous avons installé et nous installerons des comités provisoires chargés de la restructuration locale et faire en sorte de faire émerger des instances locales élues et légitimes dans les délais ne dépassant pas une année. Pour rendre le parti plus efficace afin de mettre en œuvre nos visions et perceptions sur le terrain« , en d’autres termes, concrétiser le « parti appareil » et le « parti moderne sur le terrain ».
Abordant le volet politique, le premier secrétaire a annoncé qu’« une initiative pour rassembler les forces nationales afin de mener à terme le projet national sera présenté prochainement, dont les détails et le contenu seront dévoilés plus tard« . Cette initiative « ne sortira pas du cadre général des précédentes propositions formulées par le parti, étant considérée comme une continuation naturelle, qui sera adaptée logiquement avec ce qui se passe et ce qui s’est passé dans notre pays et dans le monde« .
Il s’agit d’une initiative politique, et en raison de la sensibilité de l’heure, « est destinée à toutes les forces politiques nationales sans exclusion, celles qui croient et s’accrochent aux valeurs de la démocratie, de liberté et de justice sociale ». Et en même temps, que ces forces politiques (Ndlr), se dressent « fermement et résolument face aux manœuvres internes ou externes qui affecteraient l’unité du pays, sa souveraineté et la cohésion de son tissu social et de l’État algérien et de ses piliers« , explique le FFS.
La ligne de démarcation pour nous est celle qui distingue et différencie les forces patriotiques d’une part, et les cercles qui s’opposent au pays et à ses intérêts vitaux d’autre part.
Le FFS n’a pas été de main morte avec le pouvoir, qui, selon lui est « incapable de projeter des horizons politiques réalistes et prometteurs qui consacreraient l’Etat de droit et libéreraient les énergies créatives, ouvre la voie aux scénarios du pire« .
Il est également critique à l’égard de la politique prônée par le gouvernement qui a verrouillé les espaces d’activités et d’expressions « sous prétexte d’immuniser le pays contre les menaces extérieures au lieu de s’ouvrir à la société et à ses forces réelles et de s’appuyer sur des logiques sécuritaires dans la gestion des affaires publiques au détriment des droits et libertés fondamentaux des peuples« .
Selon le FFS, cette méthode « accroît les dangers de l’extrémisme et des périls du populisme et menace la cohésion et l’harmonie de la société et affecte sur ses réactions à tous les dangers, notamment après le soulèvement populaire du 22 février 2019, qui a spontanément traduit les aspirations du peuple à la liberté, à la justice et à la dignité, en exprimant son refus absolu qu’il soit gouverné comme par le passé avec des façades qui manquent de morale et de moralité« .
Les objectifs recherchés en premier lieu sont « le parachèvement du projet national et l’édification d’un Etat démocratique et social à travers un dialogue national inclusif dans lequel la politique retrouvera sa place« , conclut le communiqué du FFS.