Le FFS plaide auprès de Tebboune pour des mesures de détente

Le Premier secrétaire national du FFS, Youcef Aouchiche, a plaidé, auprès du Président de la République, Abdelmadjid Tebboune, lors de sa rencontre avec les partis politiques tenue mardi 21 mai 2024, pour des « mesures de détente ». Ces dernières, ajoute Aouchiche, seront « de nature à créer un climat politique apaisé rétablissant la confiance et favorisant le débat démocratique et la confrontation saine des projets politiques ». 
© DR | Le Premier secrétaire national du FFS, Youcef Aouchiche, lors de la rencontre des partis politiques avec le Président de la République qui s'est tenue mardi 21 mai 2024 au CIC, à Alger

Le Front des forces socialistes (FFS) a plaidé, auprès du Président de la République, Abdelmadjid Tebboune, pour des « mesures de détente ».

« A la veille d’une échéance politique importante pour le pays, nous vous appelons à prendre des mesures de détente en déverrouillant les champs politiques et médiatique, en libérant les détenus d’opinion et en ordonnant la cessation du harcèlement de citoyens pour des publications critiques non diffamatoires, ainsi que la nécessité de l’abrogation ou la réforme de certaines lois qui sont en contradiction avec l’esprit de la constitution et les principes démocratiques et de l’Etat de droit », a déclaré le premier secrétaire national du FFS, Youcef Aouchiche, lors de la rencontre des partis politiques avec le Président de la République qui s’est tenue mardi 21 mai 2024 au Centre international des conférences (CIC) Abdelatif Rahal à Alger.

Entre autres lois qui nécessitent abrogation ou réforme, le premier responsable du FFS a cité, lors de son intervention, « l’article 87 bis du code pénal, la loi sur les syndicats, la loi sur l’information, la loi sur les élections ».

Il a également évoqué « l’urgence de mettre fin à la détention provisoire qui doit constituer une exception alors qu’elle est devenue la règle au niveau des instances judiciaires ».

Le FFS a, dans le même sens, exprimé son souhait que « les partis soient associés à l’élaboration de la loi sur les partis politiques ». Un texte qui, faut-il le rappeler, soulève des inquiétudes au vu des dispositions contenues dans la mouture en circulation, qui vont, selon plusieurs partis de l’opposition, restreindre davantage l’exercice politique.

Ainsi, pour Youcef Aouchiche, ces mesures de détente « seront de nature à créer un climat politique apaisé rétablissant la confiance et favorisant le débat démocratique et la confrontation saine des projets politiques ».

« Réunir les conditions politiques nécessaires à la mobilisation de l’ensemble des forces vives de la Nation »

Dans le même ordre, et tout en « saluant » l’initiative d’organiser cette rencontre et en exprimant le souhait « qu’elle contribue à enraciner une nouvelle culture et de nouvelles traditions politiques de dialogue dans le pays », le FFS a affirmé sa « détermination à contribuer à œuvrer à la sauvegarde et au redressement » du pays.

Après avoir rappelé que « les Algériennes et les Algériens en se mobilisant massivement et pacifiquement le 22 février 2019 ont évité un effondrement certain de l’Etat et du Pays », le premier secrétaire national du FFS a estimé qu’il est du « devoir de tous » de créer « un climat de sérénité et les conditions nécessaires pour leur permettre une implication effective dans la vie nationale afin de tourner définitivement la page de la hogra, des injustices, du népotisme, de la dilapidation et du détournement des richesses nationales ».

« Les plus hautes autorités du pays se sont engagées à en finir avec le règne des issabates et de construire un Etat fort et juste, fondé sur la primauté du droit et le respect des lois », a-t-il estimé, avant de lancer : « La concrétisation de ces engagements exige de réunir les conditions politiques nécessaires à la mobilisation de l’ensemble des forces vives de la Nation, loin de toute forme d’exclusion ».

En dernier lieu, pour le FFS « le rétablissement d’une vie politique et médiatique démocratique, en renforçant le rôle des partis, est la garantie d’une stabilité politique durable indispensable pour relever les immenses défis qui se posent à notre pays ».

« Si nous comprenons que les questions relatives à la sécurité nationale, dans un contexte où le pays fait face à l’hostilité de certaines parties étrangères où nous subissons des pressions importantes pour nous dévier de notre doctrine historique de non alignement sont importantes, le respect des principes de l’Etat de droit, des libertés fondamentales, des pluralismes le sont tout autant », a ajouté Youcef Aouchiche.

Il faut rappeler, en dernier lieu, que le Président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a reçu ce mardi 21 mai au CIC les responsables de 27 partis politiques. Il s’agit des formations politiques représentées au sein des assemblées élues.

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