Produit en 2023 par le ministère des moudjahidine dans le cadre du 60ème anniversaire de l’indépendance, le documentaire de 42 mn, retrace le parcours de Omar Yacef, dit « Petit Omar », tombé au champ d’honneur le 8 octobre 1957 à la Casbah d’Alger avec trois autres martyrs lors de la bataille d’Alger.
Réalisé par Nourredine Chekired sur un scénario de Abdelkrim Chekrouche, le film dresse un portrait émouvant du « Petit Omar », neveu du moudjahid décédé Yacef Saâdi, qui a rejoint très jeune le combat libérateur comme « agent de liaison », chargé de transmettre des renseignements et consignes des chefs révolutionnaires aux moudjahidines lors de la Bataille d’Alger.
Suivant un ordre chronologique narratif, le documentaire se base sur un récit historique et des images d’archive, appuyés de témoignages recueillis auprès de ses compagnons d’armes et ses proches, en plus de personnages fictifs.
Le moudjahid Mahmoud Arbadji, Djamel Hantali ou encore Fadila Bouhamidi, sœur de Mahmoud Bouahmidi, un des quatre martyrs avec Ali la Pointe, Hassiba Ben Bouali, Omar Yacef, de l’explosion de leur cache par l’armée coloniale le 8 octobre 1957 à la Casbah, ont évoqué l’enfance d’Omar dans la Casbah et leurs liens directs avec ce « garçon », décrit comme un enfant « courageux » et « déterminé », engagé très jeune dans le combat libérateur.
Ils ont également relevé les rapports étroits qu’entretenaient « le petit soldat » avec les leaders révolutionnaires lors de la Bataille d’Alger, notamment Larbi Ben M’hidi qui lui servait de guide pour les opérations de guérilla dans cette cité historique.
Fadila Bouhamidi raconte que leur domicile familial abritait la cache des quatre martyrs dont son frère adolescent qui, a-t-elle rappelé, avait pour mission de fournir des renseignements au Front de libération nationale (FLN).
Le ministre des moudjahidine, Laid Rebiga, a déclaré à l’issue de la projection, que le documentaire « Le petit Omar » est une œuvre qui vise à préserver la mémoire nationale, en ciblant les enfants auxquels il faut transmettre et inculquer les hautes valeurs du sacrifice, inspirées de la glorieuse guerre de libération nationale.
« Le petit Omar est un cas parmi d’autres enfants qui ont aimé le pays et marqué de leur empreinte son histoire et son combat pour l’indépendance ».
De son côté, la ministre de la Culture et des Arts, Soraya Mouloudji, a estimé que le film « représente une valeur ajoutée à la mémoire et aux archives afin de faire connaître aux enfants les sacrifices de leurs ancêtres pour la souveraineté ».