Le FLN, le RND, El Bina et El Mostaqbal créent une « alliance »

A moins de quatre mois de l'élection présidentielle, prévue le 7 septembre prochain, les quatre formations politiques représentant la "majorité parlementaire", et "soutenant le travail du Gouvernement", à savoir le FLN, le RND, El Mostaqbal et El Bina, ont créé une "alliance politique".
© DR | Au premier plan, les quatre premiers responsables (dans l'ordre de gauche à droite sur la photo) du RND (Mustapha Yahi), FLN (Abdelkrim Benmbarek), El Mostaqbal (Fateh Boutbig) et Bina (Abdelkader Bengrina)

Les quatre partis politiques constituant la « majorité parlementaire qui soutient le Gouvernement, présidé par le Premier ministre », à savoir le Parti du Front de libération nationale (FLN), le Rassemblement national démocratique (RND), le Front El Mostaqbal et le mouvement El Bina, ont installé, aujourd’hui, jeudi 23 mai 2024, au siège du FLN, une « commission conjointe ».

Il est question, selon le secrétaire général du Parti FLN, Abdelkrim Benmbarek, de « la constitution d’une alliance politique entre des formations qui se rassemblent autour d’objectifs communs afin de réaliser un consensus national pour la défense des intérêts du peuple et faire en sorte pour consolider tous les efforts consentis pour bâtir une Algérie forte ».

Celui-ci a tenu, dans ce sens, à préciser, lors de son intervention faite devant les trois premiers responsables des partis présents à la réunion, à savoir Mustapha Yahi (RND), Abdelkader Bengrina (Bina) et Fateh Boutbig (El Mostaqbal), que cette alliance « n’est pas circonstanciel en rapport avec l’élection présidentielle, mais peut y aller au-delà pour prendre position par rapport à toutes les questions ».

« Nous allons multiplier les contacts pour contribuer à la préparation de l’élection présidentielle du 7 septembre prochain », a-t-il encore déclaré, que ce soit, a-t-il ajouté, pour ce qui est de « la direction de la campagne, la collecte des signatures, les meetings, ou aussi le contrôle de l’opération électorale ». « Toutes les étapes de l’opération nécessitent la contribution de tous », a-t-il lancé.

La nouvelle « alliance » présentera-t-elle son candidat ou soutiendra-t-elle éventuellement le Président en exercice pour un second mandat ? Abdelkrim Benmbarek ne s’est pas, bien entendu, exprimé sur la question. Si les quatre partis politiques constituant cette alliance ont, tous, annoncé qu’ils participeront à cette élection, ils n’ont pas, toutefois, précisé si cela se fera avec leur propre candidat ou en soutenant un autre, Abdelmadjid Tebboune n’ayant pas, pour l’instant, exprimé sa position.

Il faut noter, en dernier lieu, que ces quatre formations politiques se sont déjà réunies plusieurs fois ces dernières semaines, en lançant un espace de dialogue, dans l’objectif de tenter de lever les blocages que connaissent certaines assemblées locales.

A rappeler, par ailleurs, que la précédente alliance des partis soutenant le programme gouvernemental remonte à 2004. L’ « Alliance présidentielle » créée à l’époque était composée du FLN, RND et MSP (mouvement de la société pour la paix). Elle avait comme objectif de soutenir le deuxième mandat de l’ancien Président Abdelaziz Bouteflika. Le MSP se retire en 2012. Quelques années plus tard, en 2017, l’alliance est, une nouvelle fois, lancée avec le FLN, le RND, TAJ, de Amar Ghoul et le Mouvement populaire algérien (MPA), de Amara Benyounes.

 

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