Lors de sa première visite à Alger, le responsable européen s’est entretenu avec le président de la République Abdelmadjid Tebboune et le premier ministre Aïmene Benabderrahmane. Cette visite constitue une étape importante dans la consolidation et le développement du partenariat entre l’Union européenne et l’Algérie. Selon un communiqué de l’UE publié sur son site web, « avec le président Tebboune le haut représentant Borrell a abordé des sujets d’intérêt mutuels ainsi que les défis bilatéraux et régionaux communs« .

« Le renforcement du partenariat et l’exploitation de son plein potentiel dans de nombreux domaines, notamment l’énergie, le commerce, l’économie, la sécurité régionale et le climat et l’environnement, était au cœur de ces discussions« , souligne le document.

Abordant les échanges commerciaux, Borell indique que « plus de la moitié du commerce extérieur algérien se fait avec nos États membres – 56% des exportations et 43% des importations. Mais nous savons, les uns et les autres, que nous pouvons faire mieux. Il nous faut commencer par trouver une solution aux limites actuelles ». A ce propos, le responsable européen a évoqué les entraves introduites depuis juin 2022, aux échanges commerciaux avec l’Espagne, qui doivent trouver une solution.

Questions internationales

Les questions régionales et internationales étaient également au centre des discussions. Ainsi, la situation au Sahel et le Moyen Orient et le golfe de Guinée étaient abordées. « La situation au Moyen Orient nous inquiète beaucoup, avec des violences qui menacent d’engendrer une nouvelle escalade de violence dans les territoires occupées en Palestine. Le président m’en a longtemps parlé. Nous devons redoubler nos efforts, pour apaiser les tensions dans l’immédiat, mais aussi pour réouvrir un horizon politique au processus de paix », a déclaré Borell à l’issue de son entrevue avec le chef de l’Etat.

Sur un autre registre, le responsable européen a invité l’Algérie à se joindre aux efforts engagés à mettre fin à la guerre en Ukraine et atténuer son impact économique et humain sur le monde entier.

Les discussions avec le premier ministre ont porté sur le renforcement du partenariat entre les deux parties. « Nous souhaitons développer cette relation ensemble avec l’Algérie, pas seulement pour le présent, pas seulement pour le gaz aujourd’hui, mais en regardant vers le futur, en privilégiant les investissements européens dans le secteur des énergies renouvelables. C’est le futur. Ce futur là pour l’Algérie est très prometteur, puisque l’Algérie a un énorme potentiel dans le domaine des énergies renouvelables. »