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Le monde du Karaté en Deuil : Sensei Rabah Amriou tire sa révérence

Maitre émérite et fondateur de la ligue de Karaté-do (Shotokan) dans la wilaya de Tizi-Ouzou, Rabah Amriou, a rendu l’âme ce vendredi 12 mai, au centre médical parisien, Jeanne Garnier, en France, des suites d’une longue maladie qu’il a vaillamment combattue.
© DR | La fameuse technique de Yoko Tobi Geri reprise avec maestria par Rabah Amriou.

En attendant le rapatriement de sa dépouille mortelle vers son village natal, Aït-Buhini, dans la commune de Yakouren (Tizi-Ouzou), la famille du défunt fait part de la veillée funéraire qui aura lieu, aujourd’hui samedi, à son domicile, sis 15 rue Louis Rousseau à 94200 Ivry-sur-Seine, France.

Un ultime hommage lui sera également rendu, demain 14 mai, par la diaspora de sa région et l’association du village d’Aït-Buhini en France (AABF) qui a appelé à rassemblement vers 14h au funérarium de la maison médicale Jeanne Garnier (106 Avenue Émile Zola 75015 Paris).

Considéré comme l’un des rares maîtres 7e Dan en Algérie, maître Amriou était connu et reconnu de tous pour sa pédagogie à toute épreuve, son abnégation et sa gentillesse infinie. Si le karaté était une passion pour certains, lui, il en avait fait un mode de vie. Il a dédié toute sa vie au Karaté.

Ses disciples garderont en mémoire le souvenir d’un Maître possédant une connaissance infinie des arts-martiaux, disposant d’un niveau technique et de capacités physiques rarement égalés. Bienveillant et extrêmement cultivé, l’enfant du village des bandits d’honneur a certainement marqué des générations qui lui vouent une reconnaissance éternelle.

Pour ressusciter succinctement son inénarrable parcours, Rabah Amriou a commencé à pratiquer le karaté entre 1968 et 1969 avec sensei Lucien Luis Vernet, le premier maître à avoir lancé cet art en Algérie. À cette époque, les titulaires de ceintures noires étaient comptés sur les doigts d’une main. « On était dix au maximum », a-t-il révélé dans une entrevue accordée au Feu quotidien Liberté.

Après le départ de Lucien en 1973, il a continué à travailler avec maître Ali Rachdaoui, alors responsable technique de la Fédération algérienne du judo et des disciplines assimilées (Fajda). Et c’est à lui que Rabah doit sa première participation au championnat national, puis aux compétitions qui furent organisées à l’étranger, particulièrement en France et en Italie où il avait honoré les couleurs nationales à maintes reprises. Il s’est vraiment propulsés avec ce maître, également sélectionneur à la fédération française de karaté.

En 1982, Amriou est devenu membre de la Fédération algérienne de karaté-do qui fut créée par cheikh Tifaoui Chérif, où on lui a confié la responsabilité de directeur technique régional centre. Juste après, il a créé la ligue de karaté-do de Tizi-Ouzou. Ce qui lui a permis de se forger un nom dans ce sport en formant beaucoup de jeunes de cette wilaya. En effet, il était président fondateur de la ligue. Il a assuré l’arbitrage et le passage des grades techniques et supervisé aussi les stages des jeunes entraîneurs. Parallèlement, il a organisé des compétitions et des championnats tant au niveau national qu’international.

Rabah Amriou avait entraîné plusieurs personnalités, à l’instar de Lounis Aït Menguellet et de Sid-Ahmed Ghozali. À sa soixantaine, Maître est parti pour un monde meilleur, laissant derrière lui un palmarès qui témoignera de sa grandeur et de sa trempe. Repose en paix sensei.

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