Le MSP explique les raisons de son refus d’adhérer à l’initiative du mouvement Bina

Le MSP ne s’inscrit pas dans l’initiative politique pour la « consolidation de la cohésion nationale » lancée par le Mouvement Bina. Expliquant les raisons ayant poussé son parti à refuser d’y prendre part, son chef du groupe parlementaire, Ahmed Sadouk, a estimé qu’il s’agit d’un espace de la « majorité présidentielle ». Celui-ci a insisté néanmoins sur la nécessité d’ « ouvrir un dialogue serein et responsable entre le pouvoir et la classe politique ».
© DR | Dernière réunion, tenue dimanche 6 août 2023, de l'instance de coordination de l’initiative de la "consolidation de la cohésion nationale"

Le Mouvement Bina de Abdelkader Bengrina a lancé le 4 mai dernier son initiative pour « la consolidation de la cohésion nationale ». Une « conférence nationale » est prévue le 19 août prochain au Centre international des conférences (CIC) Abdellatif Rahal (Alger) à laquelle prendront part près de 1000 participants, comme indiqué par l’instance de coordination de cette initiative dimanche dernier.

Il s’agit essentiellement de formations politiques, organisations de la société civile ou personnalités soutenant l’exécutif, à l’image du PFLN, RND, El Mostaqbal en encore TAJ. C’est dans ce sens que Bina comptait sur la participation du Mouvement de la société pour la paix (MSP), un parti qui se revendique, dans le contexte actuel, de l’opposition, et ce, afin de donner à ce regroupement une dimension autre qu’une « coalition présidentielle ».

Dans une vidéo postée sur les pages du parti sur les réseaux sociaux, le chef du groupe parlementaire du MSP, Ahmed Sadouk, également vice-président, s’est exprimé sur les raisons ayant poussées sa formation politique à refuser de prendre part à cette initiative.

Rappelant que le MSP « avait participé à une rencontre ou deux de préparation », celui-ci dira que finalement le parti « n’était pas à sa place ». Ahmed Sadouk précisera qu’il y a des « divergences » notamment par rapport à l’ « analyse de la situation ».

« On est dans l’opposition et on s’est retrouvé dans un espace de la majorité présidentielle », a-t-il lancé à ce propos.

D’autre part, a-t-il ajouté, « n’importe quelle initiative dans laquelle ne s’inscrit pas le régime est vouée à l’échec », dans la mesure où c’est ce dernier « qui détient le pouvoir de décision ».

Pour Sadouk, « le pays a besoin de décisions concrètes » et non de réunions « qui seront sanctionnées par un communiqué et puis rien ».

Le chef du groupe parlementaire du MSP s’est attardé également sur la composante de cette initiative. Selon lui, « l’important est la qualité, avec des partis politiques, personnalités et membres de la société civile, représentatifs, et non la quantité ».

Pour finir, et tout en faisant noter qu’il y a un « recul de l’exercice politique », notamment « après le Hirak », celui-ci a évoqué une « tentative de réduire le rôle du politique », en favorisant « d’autres forces », faisant certainement allusion à la dite « société civile ».

Par ailleurs, le vice-président du MSP a réitéré l’appel du parti en direction du pouvoir en place pour l’ « ouverture d’un dialogue serein et responsable » avec la classe politique.

 

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