Répondant aux questions des journalistes lors de sa conférence de presse tenue au siège du parti, trois jours après son élection, au sujet de l’éventualité de voir le MSP intégrer de nouveau l’exécutif, celui-ci a tous d’abords indiqué que cette décision revient aux structures du parti, en premier lieu son Conseil consultatif (Madjlis Echoura). Néanmoins, a-t-il ajouté, « un parti intègre le gouvernement dans deux cas : lorsqu’il sort victorieux d’une élection ou dans un contexte exceptionnel nécessitant par exemple un gouvernement d’union nationale« . Et, d’après lui, le contexte est « ordinaire ». Donc, il n’y a rien, peut-on comprendre, qui justifie une participation à un exécutif.
Sur un autre plan, Abdelali Cherif Hassani ne semble pas convaincu par le travail effectué par le gouvernement. « Notre bilan est celui fait par la population qui n’est pas satisfaite par ce qui a été fait« , a-t-il déclaré, mettant en exergue « la cherté de la vie, les pénuries, les problèmes des secteurs de la santé, du transport…« . Il a tenu à rappeler d’ailleurs que le MSP a dès le départ exprimé des réserves à propos du programme du gouvernement lors de la présentation de sa déclaration de politique générale.
En dernier lieu, le nouveau président du MSP a affirmé que « le parti est ouvert à toutes les initiatives qui vont dans l’intérêt du pays », et ce, quel que soit la partie qui est derrière. Ceci tout en affirmant que le contexte géopolitique nécessite « un front interne élargi« . Y-a-t-il une initiative en gestation ? Le président du MSP n’en dira pas plus.