Le parti des Travailleurs (PT) ne participera pas aux prochaines élections législatives qui se tiendront le 12 juin prochain, a annoncé officiellement, lundi 15 mars, la secrétaire générale du parti, Louisa Hanoune.
La décision a été rendue publique par la première responsable du PT, lors d’une conférence de presse organisée, ce matin à Alger à l’issue des travaux de la réunion du comité central du parti.
Une série d’arguments a été dérouléé tout au long de son intervention pour justifier la décision du rejet les prochaines joutes électorales. Pour Louisa Hanoune, cette échéance vise « sauver un système obsolète et non réformable « .
Parmi les raisons qui ont motivé sa décision figurent entre autres, « les atteintes aux droits de l’Homme et la fermeture médiatique totale sont autant d’obstacles infranchissables et qui ne permettent pas la confrontation entre les idées et les programmes « .
« Non et non, les prochaines législatives ne constitueront pas l’amorce du démantèlement du système obsolète, hérité du modèle de parti unique et contre lequel la majorité du peuple s’est révolté et s’est soulevé « , affirme le PT.
« Bien au contraire, poursuit le texte, ces élections font partie d’un processus électoral qui a été imposé au peuple au lendemain de la démission de Abdelaziz Bouteflika, et ce pour sauver le système et imposer son maintien », souligne-t-il .
Et d’ajouter :« Non et non, ce rendez-vous électoral ne résoudra pas les problèmes socio-économiques qui étranglent la majorité et ne corrigera pas les politiques antisociales et antipopulaires que le gouvernement met en œuvre puisque celui-ci a annoncé sa détermination à poursuivre cette même politique et à l’approfondir », estime le PT.Par conséquent, « ces élections ne permettront même pas l’adoucissement et encore moins l’arrêt de la souffrance de la majorité du peuple épuisé », a martelé le PT.
« Non et non, ces élections ne renforceront pas la démocratie », réitère une nouvelle fois, le PT son rejet en pointant du doigt le Code électoral , jugé d' »extrêmement dangereux ». Elle souligne que le prochain scrutin porte en lui-même « l’étranglement du multipartisme et de l’indépendance des syndicats et des associations », donc « la destruction de la démocratie politique » pour la « mise en place d’un système totalitaire » et « la légalisation de la corruption politique et sa généralisation »
« On va vers une mascarade, un cirque. Il y aura des dizaines de milliers de listes de candidature et c’est le Trésor public qui les financera. Nous sommes en crise, mais l’État encourage la corruption et la dilapidation de l’argent public (…) au moment où on parle de l’abandon des subventions et des transferts sociaux », dénonce-t-elle.