Le Parti des travailleurs (PT) va participer à l’élection présidentielle du 7 septembre prochain, et ce, « abstraction faite sur la loi organique relative aux élections qui entrave la libre candidature et les pratiques héritées de l’ère du parti unique ».

La décision a été prise « à l’unanimité » par les membres de son Comité central qui se sont réunis les 19 et 20 avril au niveau de l’Institut national d’étude et de recherche syndicales (INERS), à El Achour, à Alger.

Faisant la lecture de la résolution adoptée, lors d’une intervention faite en clôture de la réunion, la secrétaire générale du parti, Louisa Hanoune, a précisé que le PT participera « avec son candidat ».

Auparavant, elle est revenue sur le contexte « non ordinaire » dans lequel se déroulera ce rendez-vous électoral. Elle a, entre autres, cité les « dangers dans la région du Sahel » qui « cernent l’Algérie » fomentés par « l’entité sioniste et son relais émirati ». Des dangers qui, selon elles, « nécessitent une mobilisation populaire ».

Ceci, en plus, a ajouté Louisa Hanoune, des enjeux internes, liés aux « attentes des algériens, quant aux conditions de vie » et de « la nécessité de recouvrer les conditions optimales d’exercice politique ».

Des enjeux et défis qui font que, a-t-elle encore ajouté, le PT « ne peut rester spectateur », ni « se contenter de commenter seulement les développements nationaux, régionaux ou internationaux ».

A cet effet, le Comité central du PT a lancé un appel pour « garantir les conditions qui vont permettre au peuple algérien de s’exprimer librement », ce qui, d’après lui, ne fera que « consolider la nation ».

Par ailleurs, le Parti des travailleurs a estimé que la campagne électorale sera une occasion « pour poser les problèmes, politiques, économiques et sociaux » et « élargir la base militante et défendre le programme du parti ».

Dans ce sens, des assemblées générales au niveau des wilayas seront organisées prochainement. Le Comité central du parti devra se réunir une nouvelle fois le 9 mai prochain « pour définir le contenu et les modalités de la participation et discuter des détails de la campagne électorale ».

Il est utile de rappeler que, la veille, le secrétaire général de l’Alliance nationale républicaine (ANR), Belkacem Sahli, a annoncé sa participation à l’élection au nom d’une coalition de sept formations politiques, dénommée « Groupe des partis : pour la stabilité et les réformes ».

Auparavant, la présidente de l’Union pour le changement et le progrès (UCP), Zoubida Assoul, avait décidé de se lancer dans la course à l’élection présidentielle.

Initialement prévue pour fin décembre, l’élection présidentielle a été avancée de près de trois mois sur décision du Président de la République, Abdelmadjid Tebboune, qui l’a fixée pour le 7 septembre prochain, comme annoncé, le 21 mars dernier, dans un communiqué de la Présidence.