Vers 15H15 GMT (17H15 HEC), le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en juin, perdait 1,70% à 65,73 dollars. Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate, pour livraison le même mois, cédait 1,65% à 61,98 dollars.
« La demande de pétrole est menacée, les consommateurs américains devant bientôt faire face à de dures réalités tarifaires », prévient Bjarne Schieldrop, analyste chez SEB.
La semaine passée, les cours étaient montés légèrement avec des propos du président américain allant dans le sens d’une détente de la guerre commerciale avec la Chine.
La Chine a cependant assuré lundi qu’aucun appel téléphonique n’avait eu lieu dernièrement entre le président Xi Jinping et son homologue américain, contredisant les affirmations de Donald Trump qui dit avoir parlé avec le dirigeant chinois.
Les tensions commerciales entre les deux premières économies mondiales, également les deux plus grandes consommatrices d’or noir, ont une influence à la baisse sur les cours du pétrole, tandis qu’une détente serait plutôt susceptible d’accroître la demande et de faire remonter les prix.
Le marché pétrolier guette aussi les discussions entre la Maison Blanche et l’Iran, l’un des dix plus grands producteurs de brut au monde, au sujet du programme nucléaire de Téhéran.
Depuis son retour au pouvoir, Donald Trump a multiplié les sanctions sur le secteur pétrolier iranien. Un accord serait ainsi susceptible de faciliter l’exportation de barils pour Téhéran.
L’Iran et les Etats-Unis, ennemis depuis la Révolution islamique de 1979, ont tenu samedi un troisième cycle de pourparlers sous la médiation d’Oman, laissant penser que « les négociations semblent progresser mieux que prévu », selon Arne Lohmann Rasmussen, analyste chez Global Risk Management
Les discussions ont été qualifiées de « positives et constructives » par un responsable américain, tandis que M. Araghchi a affirmé que les deux parties allaient essayer d’aplanir leurs divergences, avant leur prochaine rencontre.
Par ailleurs, l’Organisation des pays exportateurs de pétrole et ses alliés doit décider le 5 mai d’ajouter ou non de nouveaux barils sur le marché à partir de juin. Si le groupe augmentait sa production, il plomberait vraisemblablement des cours déjà bas.