Le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en février, lâche 0,43% à 72,63 dollars. Son équivalent américaine, West Texas Intermediate (WTI), pour livraison le même mois, perd tout juste 0,37% à 69,20 dollars.
Initialement dans le vert en début de séance, les cours du brut sont tiraillés entre « les spéculations sur les taux d’intérêt » américains et les « craintes d’approvisionnement dans un contexte de conflits commerciaux », rapporte Susannah Streeter, d’Hargreaves Lansdown.
Le président élu américain Donald Trump s’en est pris samedi aux droits de passage, selon lui « ridicules », auxquels sont astreints les navires américains empruntant le canal de Panama et a menacé d’exiger la reprise du contrôle de cette voie de navigation par les États-Unis.
« Alors que les navires continuent d’éviter la mer Rouge » en raison des attaques de rebelles Houthis, « une autre route clé perturbée risque d’ajouter au chaos de la chaîne d’approvisionnement, ce qui pourrait nuire à la croissance et à la demande d’énergie, mais aussi perturber l’approvisionnement en pétrole », souligne l’analyste.
Selon des estimations, quelque 5% du trafic maritime mondial emprunte le canal de Panama, qui permet aux navires voyageant notamment entre l’Asie et la côte est des États-Unis d’éviter un long et périlleux détour par l’extrémité méridionale de l’Amérique du Sud.
Le président du Panama José Raúl Mulino a rejeté dimanche cette menace de M. Trump, assurant que « le canal n’est contrôlé, directement ou indirectement, ni par la Chine, ni par la Communauté européenne, ni par les États-Unis, ni tout autre puissance ».