Le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en septembre a augmenté de 0,89 % afin de passer à 80,11 dollars.
Pour ce qui est du baril de West Texas Intermediate (WTI) américain avec échéance en août, il a augmenté de 1,22 % pour atteindre les 75,75 dollars.
«Le retour de l’appétit pour le risque et les anticipations d’un atterrissage en douceur (de l’économie américaine) se sont propagés aux marchés de l’énergie». A déclaré José Torres, d’Interactive Brokers.
Les données publiées mercredi ont montré que l’inflation américaine en juin était de 3 % en glissement annuel, en deçà des attentes des économistes de 3,1 %.
La mesure complète le rapport sur l’emploi aux États-Unis de vendredi, qui a montré un ralentissement de la création d’emplois, mais a toujours montré un taux de chômage historiquement bas. Ces deux facteurs confortent la conviction que le ralentissement économique américain sera limité pour de nombreux investisseurs.
Le ralentissement de l’inflation a également pesé sur le dollar, fournissant un vent arrière pour les prix du pétrole, où la plupart des transactions mondiales sont libellées en dollars.
Pour Craig Erlam, d’Oanda, ces éléments rassurants sur la demande s’ajoutent à des tensions sur l’offre, consécutive à la réduction par l’Arabie Saoudite de sa production depuis début juillet, à hauteur d’un million de barils par jour.
La Russie, autre membre du cartel OPEP+ (Organisation des pays exportateurs de pétrole et leurs alliés de l’accord Opep+) s’est également engagée à réduire ses exportations de 500.000 barils par jour en août.
Une combinaison de ces facteurs a conduit les opérateurs à ignorer un rapport hebdomadaire de l’Agence américaine d’information sur l’énergie (EIA), des États-Unis qui montrait une augmentation inattendue de 5,9 millions de barils des stocks commerciaux américains.
Ces données doivent être mises en perspective car un ajustement statistique majeur a amené l’EIA à ajouter 9,9 millions de barils au marché américain au cours de la semaine se terminant le 7 juillet.
Cette correction statistique est souvent le résultat d’une reprise des effectifs par rapport à la période précédente et dépend de l’activité de la semaine dernière.
Pour Stephen Schork, de Schork Group, le marché a surtout prêté attention à la baisse des stocks à Cushing (Oklahoma), principal point de livraison du WTI aux États-Unis.
Le bond du taux d’utilisation des raffineries américaines, à 93,7%, contre 91,1% la semaine précédente, a aussi été accueilli favorablement.
«Le marché est sur un élan et le rapport d’aujourd’hui n’a rien fait pour le calmer», a conclu Stephen Schork.