L’ancien chef du gouvernement, Mokdad Sifi, vient de proposer une initiative visant à sortir le pays de la crise politique qui dure depuis plusieurs mois.
mettant en exergue les « conditions pratiques» pour réussir le dialogue national et la satisfaction des revendications populaires « dans le cadre de la «légitimité constitutionnelle», Sifi a propose la démission collective ou individuelle du gouvernement Bedoui «dés lors qu’aucun article de la Constitution n’empêche le premier ministre ou un ministre de démissionner à titre individuel». Et le président par intérim a le droit, de nommer un nouveau secrétaire général pour chaque ministère qui gérera les affaires courantes. « Ainsi, on enlèvera tous les membres du Gouvernement sans qu’on ait besoin de le dissoudre. Le Chef de l’État chargera par décret le secrétaire général de la Présidence de la coordination des actions gouvernementales ».
Dans sa tribune, l’ex chef du gouvernement a appelé également à la changement du président de l’APN, en l’occurence, Moad Bouchareb par la majorité des parlementaires ainsi que tous les walis et les présidents de Cour qui «étaient impliqués avec l’ancien régime».
Mokdad Sifi propose en outre que le remplacement des responsables des institutions financières publiques ainsi que des directeurs généraux des finances des ministères des finances, du commerce et de l’industrie.
Au plan politique, Mokdad Sifi qui exige la libération des détenus d’opinion, propose que le président de l’Etat en concertation avec l’armée choisissent trois «personnalités nationales indépendantes des partis et de l’ancien régime» chargés de dialoguer au nom des institutions de la République avec les représentants du mouvement populaire ».
Pour l’ancien chef du gouvernement, les partis ne participeront pas directement à ce dialogue mais seront reçus«individuellement» par les trois personnalités pour écouter leurs propositions».
Pour autant, il pense que le Hirak doit accepter que le Président Bensalah reste en poste «pour ne pas sortir de la légitimité constitutionnelle».
L’ex chef du gouvernement propose ainsi que le dialogue entre les trois personnalités et les représentants du mouvement populaire, composés de syndicats de toutes les corporations. Il prône, dans la même veine, la mise sur pied d’une commission indépendante d’organisation et de surveillance des élections pour pouvoir tenir la présidentielle dans un délai n’excédant «pas six mois».
Mokdad Sifi pense lui aussi qu’il appartient au prochain président démocratiquement élu de faire les «réformes profondes» et mener l’opération «d’épuration du pays des résidus de l’ancien régime».