Alors que les autres prévenus, au nombre de six, dont deux en détention, sont présents à l’audience depuis 9 heures, Sidi Said a marqué par son absence au box des accusés. Hospitalisé depuis plusieurs semaines, son état de santé, apprend-on sur place, « s’est dégradé ».
Me brahimi a dénoncé la détention de Sidi Said, qualifiée d’ailleurs « d’Insensée » et clamé sa libération. Demande rejetée par le parquet qui estime que le prévenu « bénéficie d’une bonne prise en charge sanitaire et que le juge d’instruction avait des raisons objectives pour le mettre en détention provisoire ».
Le juge a décidé de renvoyer le procès au 10 novembre prochain après avoir rejeté la demande de libération introduite par de la défense de Sidi Said.
Agé de 73 ans et souffrant de lourdes maladies, dont un cancer, qui l’ont immobilisé sur une chaise roulante, l’ancien secrétaire général de l’UGTA, devra faire face aux chefs d’inculpations de « trafic d’influence, « abus de pouvoir », « dilapidation de deniers publics », « réception d’indus avantages d’avantages et enrichissement illégal ».
Des griefs liés à ses « interventions » auprès des cadres de Mobilis et de Sonatrach, pour faire bénéficier deux de ses enfants de marchés publics à coups de dizaines de millions de dinars.
Pour l’enquête judiciaire, Sidi Said aurait usé de sa position à la tête de la centrale syndicale, au profit de ses enfants afin qu’ils obtiennent des « contrats avantageux ». Ce qui constitue aux yeux de la justice, non seulement de « l’abus de pouvoir et de trafic d’influence », mais aussi « d’indus avantages », punis par la loi.
L’enquête judiciaire avait par ailleurs ciblé la fortune de l’ancien secrétaire général de l’UGTA, et celle des membres de sa famille. Les commissions rogatoires auraient identifié d’importants biens immobiliers détenus aussi bien en Algérie, qu’en France, mais aussi des véhicules et des fonds en devise domiciliés dans des comptes bancaires algériens et étrangers.
Sidi Said et ses deux enfants, avaient été déférés devant le juge du pôle économique et financier, d’Alger, très tard dans la soirée du 12 au 13 mai 2022, qui a placé en détention, Abdelmadjid Sidi Said, et son fils, et mis sous contrôle judiciaire, son deuxième enfant et quatre autres prévenus.