Le procès de l’ex- patron de l’UGTA, Abdelamdjid Sidi Said et de ses deux enfants s’ouvre aujourd’hui à Alger

L’ancien secrétaire général de l’UGTA, Abdelmadjid Sidi Said et ses deux enfants, comparaitront aujourd’hui 24 octobre devant le pôle financier près le tribunal de Sidi M’hamed à Alger.
© DR | Abdelmadjid Sidi Said, ancien Secrétaire général de l’UGTA.

Ils seront jugés pour « trafic d’influence, d’abus de pouvoir, perception d’indus avantages… etc », des griefs liés aux privilèges obtenus par ses deux enfants, grâce à ses prétendues interventions. Ses avocats évoquent d’ores et déjà, un report.

En détention depuis le 12 mai dernier, l’ancien secrétaire général de l’UGTA (Union Générale des Travailleurs Algériens), Abdelmadjid Sidi Said, sera déféré aujourd’hui, devant le pôle financier près le tribunal de Sidi M’hamed, à Alger, pour une affaire de corruption liée à des marchés publics, avec l’opérateur de téléphonie mobile, Mobilis et Sonatrach.

Il comparaitra avec deux autres prévenus en détention, son fils Djamil et un cadre de Mobilis et quatre autres en liberté, son fils Hanafi, et des cadres de Mobilis et de Sonatrach.

Agé de 73 ans et souffrant de lourdes maladies, dont un cancer, qui l’ont immobilisé sur une chaise roulante, l’ancien secrétaire général de l’UGTA,  devra faire face aux chefs d’inculpations de « trafic d’influence, « abus de pouvoir »,  « dilapidation de deniers publics », « réception d’indus avantages d’avantages et enrichissement illégal ».

Des griefs liés à ses « interventions » auprès des cadres de Mobilis et de Sonatrach, pour faire bénéficier deux de ses enfants de marchés publics à coups de dizaines de millions de dinars.

Pour l’enquête judiciaire, Sidi Said aurait usé de sa position à la tête du central syndical, au profit de ses enfants afin qu’ils obtiennent des « contrats avantageux ».  Ce qui constitue aux yeux de la justice, non seulement de « l’abus de pouvoir et de trafic d’influence », mais aussi « d’indus avantages », punis par la loi.

L’enquête judiciaire avait par ailleurs ciblé la fortune de l’ancien secrétaire général de l’UGTA, et celle des membres de sa famille. Les commissions rogatoires auraient identifié d’importants biens immobiliers détenus aussi bien en Algérie, qu’en France, mais aussi des véhicules et des fonds en devise domiciliés dans des comptes bancaires algériens et étrangers.

Sidi Said et ses deux enfants, avaient été déférés devant le juge du pôle économique et financier, d’Alger, très tard dans la soirée du 12 au 13 mai 2022, qui a placé en détention, Abdelmadjid Sidi Said, et son fils, et mis sous contrôle judiciaire, son deuxième enfant et quatre autres prévenus.

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