Le procès en appel de l’ancienne ministre de la culture Khalida Toumi reporté

Le procès en appel de l'ancienne ministre de la Culture, Khalida Toumi, a été reporté de deux semaines. Programmé après cassation par la cour suprême, ce procès devra donc se tiendra le 25 décembre 2022, et concernera en plus de Toumi, qui avait bénéficié de la liberté conditionnelle, Hamid Benblidia,ordonnateur financier du même département et Hakim Miloud, ancien directeur de la Culture à Tlemcen.

Condamnée en appel par la cour d’Alger, le 6 juillet 2022, à une peine de 4 ans de prison ferme, l’ancienne ministre de la Culture, doit comparaitre une seconde fois, devant la même juridiction autrement composée, le 25 décembre prochain pour les mêmes faits à savoir, “abus de fonction” et “octroi volontaire d’indus privilèges dans la passation de marchés publics”, liés à l’organisation des manifestations «Alger, capitale de la culture arabe » en 2007, «le Festival panafricain » en 2009 et «Tlemcen capitale de la culture islamique » en 2011.

Des griefs qui lui ont valu, au mois d’avril 2022, une peine de 6 ans de prison ferme, prononcée en première instance. Elle avait comparu avec Abdelhamid Benblidia, l’ordinateur de son département, condamné à 4 ans de prison, et Miloud Hakim, directeur de la culture pour Tlemcen, qui a écopé de 2 ans de prison ferme.

Le parquet avait quant à lui réclamé 10 ans de prison ferme contre l’ex-ministre et toutes les demandes de son collectif de la défense pour sa mise en liberté ont été rejetées, alors qu’elle avait été placée en détention en début du mois de novembre 2019, par le juge conseiller près la cour suprême.

Militante et ancienne cadre du RCD, elle a fait partie des 19 personnalités, aux côtés de Louisa Hanoune, secrétaire générale du PT, le défunt Colonel Bouregaa, la moudjahida Zohra Drif, pour ne citer que ceux là, qui ont rédigé en 2015, une lettre contre ce qu’ils ont appelé la prise du défunt président Bouteflika, comme « otage » par sa famille et son entourage. Ses avocats avaient tenté une dernière action pour réclamer une liberté provisoire à la cour suprême au mois de juillet dernier et la réponse à été favorable. Elle retrouve sa famille après 3 ans et 8 mois de détention.

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