Le PT, RCD et UCP appellent les autorités à décréter des mesures d’apaisement 

Le PT, RCD et UCP ont appelé, dans une déclaration commune, les autorités à « décréter des mesures d’apaisement politique, par la libération de tous les détenus politiques et d'opinion, l’arrêt des persécutions et poursuites judiciaires pour délit d’opinion ou de presse, l’abrogation des lois liberticides et anticonstitutionnelles, l’ouverture d’un débat national permettant aux citoyens d'exprimer y compris leurs inquiétudes et désaccords, leurs aspirations et leurs attentes ». 
© DR | Réunion des responsables du PT, RCD et UCP

Les trois formations politiques, Parti des travailleurs (PT), Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD) et Union pour le changement et le progrès (UCP) ont rendu public aujourd’hui leur déclaration commune sanctionnant la réunion qu’ils ont tenue le 12 avril dernier au siège du RCD.

Dans ce texte, les trois partis constatent « les restrictions en matière d’exercice des libertés démocratiques, le maintien en prison de plus de 300 militants politiques, activistes, journalistes, les lourdes condamnations politiques par l’usage abusif de l’article 87 bis, la promulgation d’un arsenal de lois liberticides anticonstitutionnelles (code de l’information, lois portant exercice de l’action syndicale et du droit à la grève, …) ». Ce qui, ajoute-t-on encore, « consacre indiscutablement une fermeture totale du champ politique et médiatique et constitue un grave danger pour la stabilité du pays, car ouvrant la voie à la violence comme moyen d’expression des revendications en étouffant voire en interdisant les cadres traditionnels tels que les partis, les syndicats et les associations indépendants qui organisent la société ».

A cet effet, le PT, RCD et UCP « appellent les pouvoirs en place à la raison, à faire prévaloir les intérêts et la souveraineté du pays par l’ouverture du champ politique et médiatique, en levant toutes les entraves devant le rétablissement des conditions normales de l’action politique, syndicale et associative ».

Par ailleurs, les participants à cette réunion tripartite ont tiré la sonnette d’alarme, comme ils l’ont indiqué, « face à la dégradation effrayante et dangereuse des conditions de vie pour les très larges couches de la population ». Ils considèrent conséquemment que « l’absence de débat sur la situation sociale et la politique économique, ne permet pas de dégager les solutions conformes aux attentes de la majorité du peuple à même d’impulser un essor économique durable et surtout viable ».

Dans cet ordre, le PT, RCD et UCP « appellent les autorités à décréter des mesures d’apaisement politique, par la libération de tous les détenus politiques et d’opinion, l’arrêt des persécutions et poursuites judiciaires pour délit d’opinion ou de presse, l’abrogation des lois liberticides et anticonstitutionnelles, l’ouverture d’un débat national permettant aux citoyens d’exprimer y compris leurs inquiétudes et désaccords, leurs aspirations et leurs attentes ». Des mesures, précise-t-on encore, qui « loin d’affaiblir l’Etat, le renforcerait par la reconstruction des liens positifs entre les citoyens et l’Etat, une reconstruction basée sur la confiance dans la capacité du peuple de se mobiliser librement pour protéger le pays de potentielles dérives et des chantages étrangers et des secousses que génère la crise mondiale ».

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