La secrétaire générale du Parti des travailleurs (PT), Louisa Hanoune, a entamé son intervention, lors de la réunion du Conseil national du parti qui s’est tenu, aujourd’hui, à l’hôtel Riadh, de Sidi Fredj (Alger), par le conflit en Ukraine, une guerre, selon ses dires, « imposée par les USA », et qui a plongé y compris les pays d’Europe, « dans la crise ».
C’est dans ce sens qu’elle s’est dit que pour que l’Algérie puisse « résister aux chocs internationaux » qui en découle, il lui faudrait une « cohésion sociale » et une « sérénité » qui résulterait d’un « climat politique » dans lequel « les libertés, individuelles et collectives, sont respectées ».
Parallèlement à ça, de « véritables » réformes économiques sont nécessaires, a-t-elle estimé. Louisa Hanoune est revenue, à cet effet, sur la détérioration du pouvoir d’achat. Elle a mis l’accent sur l’inflation « importante » qui a touché « tous les secteurs de production » et la « diminution anarchique des importations » ayant provoquée des pénuries dans divers produits dont des intrants, pièces détachées…D’après elle, « personne ne peut nier » que le pays est entré dans une « récession économique ».
C’est pour faire face à cette situation socio-économique, mais aussi aux chocs internationaux, qu’un « plan de sauvegarde nationale » est nécessaire.
Dans ce sens, la SG du PT s’est demandé si les autorités vont prendre, « à la veille de la fête de l’Indépendance », a-t-elle précisé, des mesures d’apaisement politiques, en libérant les détenus d’opinion ». Pour elle, « le multipartisme est asphyxié ». « La domestication des partis asphyxie la société en la privant de son droit de choisir les programmes politiques », a-t-elle déclaré.
« La situation actuelle est porteuse de dangers et notre pays est ciblé pour ce qui est de sa politique étrangère. Il y a les attaques médiatiques en Europe, la présence sioniste dans la région, le terrorisme dans le Sahel », a-t-elle cité. Donc, « le retour à des conditions normales d’exercice politique est une urgence », a ajouté Louisa Hanoune, pour qui « les partis, syndicats…sont des facteurs d’ordre », en relevant que « l’absence de liberté a facilité le démantèlement de certains pays à l’instar de l’Irak, Syrie, Libye ou encore actuellement le Soudan ». En somme, a estimé la SG du PT, « le renforcement du front interne passe par la démocratie et les libertés ».
En dernier lieu, tout en se félicitant que l’Etat algérien ait « résisté aux chants des sirènes », par rapport à certaines questions internationales, Louisa Hanoune, a alerté contre les mesures « d’austérité » que comporterait le projet de loi de finance 2024, qui, d’après elle, ne prévoit pas de mesures sociales pour faire face à l’inflation ou de politique d’encouragement de l’emploi. A noter, par ailleurs, que la première responsable du parti des travailleurs s’est attardé sur l’Université en affirmant que sa « privatisation » et la « suppression des œuvres sociales », en discussion actuellement, signifie « la destruction du droit à l’enseignement universitaire pour la majorité ».