Le RCD appelle à la démission de Bouteflika et son gouvernement

Le rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD) appelle à tirer les conclusions de la grande mobilisation d’hier 22 février. Dans un communiqué rendu public, aujourd’hui, le parti que préside Mohcine Belabbas appelle indirectement au report de l’élection et l’ouverture d’un dialogue en vue d’aller vers une période de transition.   

« L’heure n’est pas au vote mais au bilan d’un désastre qui peut engloutir l’Algérie. L’urgence est à la recherche sereine et lucide des voies les plus pertinentes pour assainir la scène politique. Une fois les règles et les mécanismes de restitution de la souveraineté citoyenne définis et admis, l’heure des compétitions électorales viendra naturellement », lit-on dans ce communiqué.
Rappelant l’expérience tunisienne, la direction du RCD suggère d’éviter la précipitation et « de prendre le recul et le temps nécessaires à l’audit national précédant les nouveaux départs ».
« C’est dans ce sens que le RCD appelle à un dialogue, piloté par une commission de sages, pour organiser une période de transition qui doit aboutir, le plus tôt possible, à l’organisation d’élections générales régulières et transparentes pour doter le pays d’institutions crédibles et légitimes. Cela suppose, en premier lieu le départ de ce gouvernement et la constitution d’un gouvernement de salut national qui engagera les procédures devant conduire le pays vers le retour à la souveraineté populaire », propose le RCD.

référendum populaire

Revenant sur la mobilisation du 22 février, le parti de Mohcine Belabbas estime que les tenants de la présentation de la candidature de Bouteflika ou d’une autre candidature de substitution pour maintenir un régime d’oppression « doivent tirer les seules conclusions qu’appelle le référendum populaire du 22 février : la fin du système qui sévit depuis 1962 ».
Le RCD salue aussi le caractère pacifique de la manifestation et appelle à la démission du chef de l’Etat. « Malgré les abus et la multiplication des provocations, aucune victime n’a été déplorée grâce à la maturité des manifestants. Il est encore temps d’éviter le pire. Celles et ceux qui ont assis leur pouvoir sur l’arrogance et l’arbitraire peuvent encore se ressaisir. La démission du chef de l’Etat et de son gouvernement sont à la fois le minimum qu’impose la situation et la dernière issue que leur offre l’Histoire », lit-on dans le même document.

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