Parmi les invités on peut citer entre autres, l’avocat et militant des Droits de l’Homme, Mustapha Bouchachi, le coordinateur du PST, suspendu par une décision du conseil d’Etat en janvier 2022, Mahmoud Rechedi, le médecin, Mohamed Bouchakour, le journaliste El Kadi Ihsane et le militant politique et ancien détenu politique Tahar Khouas, le détenu d’opinion, Yacine Mekireche.
Intervenant à cette occasion, le président du RCD, Atmane Mazouz rappelle le combat du parti depuis sa création, le 9 février 1989. « Comme chaque année, nous célébrons au mois de février un moment crucial de notre histoire : l’anniversaire de la naissance du Rassemblement pour la Culture et la Démocratie (RCD).
C’est l’occasion de rappeler les épopées qui ont jalonné notre parcours, les épreuves que nous avons surmontées et les acquis que nous avons réalisés ensemble. Cette célébration doit être aussi un moment de réflexion sur notre parcours, nos sacrifices et les luttes qui nous ont façonnés. C’est l’occasion de rendre hommage à tous ceux qui ont contribué à cette noble cause, à ceux qui ont sacrifié leur confort, et parfois même leur vie, pour défendre nos valeurs et nos idéaux », déclare-t-il.
Outre « la lutte pour la démocratie, les droits de l’homme et pour une Algérie pluraliste », ajoute-t-il, la « plus grade des épopées du RCD est d’avoir concouru à sauver le pays de la menace terroriste et d’une guerre civile qui a failli l’emporter au moment où certains ont choisi la résignation, la fuite et la démission ».
« On peut évoquer nos victoires électorales, même limitées par la fraude et la corruption, on peut rappeler également notre engagement sur le terrain, notre mobilisation pour la justice sociale et la défense des libertés fondamentales. Chaque étape de notre parcours a été marquée par des luttes acharnées, des mobilisations populaires et une détermination sans faille à bâtir un avenir meilleur pour notre pays », enchaîne-t-il.
Le leader du RCD, met l’accent, dans ce sens, sur les contraintes auxquelles a fait face le parti, depuis sa naissance. « Notre chemin n’a pas été sans obstacles. Nous avons fait face à de nombreuses épreuves, allant de la répression politique à l’isolement. Mais, chaque défi a renforcé notre conviction et notre unité. Nous avons appris à nous relever ensemble, à nous soutenir mutuellement et à transformer chaque adversité en force. Ces épreuves ont forgé notre identité et notre résilience, nous rappelant que la lutte pour la démocratie est un combat de longue haleine. Nous avons prouvé que notre détermination est plus forte que les difficultés qui se dressent sur notre chemin. Et pourtant, nous savons que notre travail n’est pas terminé. Les défis d’aujourd’hui sont différents, mais tout aussi pressants », lance-t-il.
Évoquant les « deux avant-projets de lois sur les partis et les associations qui constituent une remise en cause des acquis démocratiques », Atmane Mazouz appelle à une « mobilisation de tout monde » pour faire barrage à cette entreprise.
S’exprimant par la même occasion, Mustapha Bouchachi affirme que « le régime politique qui s’est emparé du pouvoir refuse l’existence de parti qui exerce de la politique ». Cet exercice ne peut exister sans l’avènement d’un État de droit. C’est pourquoi, il faut poursuivre la lutte », déclare-t-il, rappelant « l’arsenal juridique liberticide mis en place ces derniers années pour brimer les droits et les libertés ».