Le secrétariat national du Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD) a tenu, le 27 octobre 2023, à Alger, sa réunion mensuelle. A cet effet, sur le plan politique, le parti « note avec amertume la poursuite de l’instrumentalisation de l’appareil judiciaire pour étouffer les voix contraires aux désidératas du pouvoir ».
Il cite, à ce titre, « la confirmation de la lourde peine infligée à Ihsane El Kadi et la condamnation d’autres journalistes à des peines sévères » et « l’expédition et les peines prononcées dans le procès de Djamel Bensmail à l’encontre des jeunes de Larbaa-Nat-Iraten », qui, d’après lui, « montre si besoin est, la poursuite de la stratégie du pire et la légèreté dans le traitement judiciaire de cette affaire ».
« Le climat de l’investissement reste morose »
Sur le plan socio-économique, le RCD estime que « la présentation de la loi de finance rectificative 2023, du projet de loi de finance de 2024 et la déclaration de politique générale du gouvernement, devant un parlement complètement discrédité et soumis à l’exécutif, indique combien le fossé est important entre une réalité amère que vivent les Algériens et le maquillage d’une situation par des chiffres préfabriqués donnés par le gouvernement pour se donner un satisfecit ».
Pour la formation politique présidée par Atmane Mazouz, « le climat de l’investissement reste morose, la diversification annoncée en grande pompe et les revenus attendus des exportations hors hydrocarbures s’avèrent une chimère ». Ainsi, « sur le plan social, la situation demeure pénible pour les Algériens, l’inflation est toujours galopante et insupportable, notamment pour ceux aux revenus modestes ».
D’ailleurs, il met en avant le fait qu’« à l’austérité brutale et aux fermetures tous azimuts conçues et pensées comme stratégie de rationalisation de la dépense publique, les tenants de la décision économique viennent de prendre un virage à 180 degrés en revenant aux importations et en explosant le budget de fonctionnement », ce qui, ajoute-t-il, « met en danger l’équilibre et la pérennité des finances publiques ».
Le RCD dénonce « l’hypocrisie des occidentaux et leurs alliés dans la région » au sujet du conflit israélo-palestinien
Sur le plan international, le RCD s’est bien entendu exprimé sur les derniers développements au Proche-Orient. Il estime que « la résurgence du conflit israélo-palestinien avec un bilan des plus sanglant a fini par révéler au grand jour, l’hypocrisie des occidentaux et leurs alliés dans la région ». « Leur condamnation sélective des assassinats et leur alignement sur les thèses israélienne est un scandale », a-t-il ajouté. « L’origine du conflit est connue, c’est la dépossession d’un peuple de ses terres depuis 1948 », a encore indiqué le parti.
Par ailleurs, le RCD est revenu sur la situation dans le Sahel. Tout en soulignant que « le Niger est entré dans une instabilité politique institutionnelle dangereuse et périlleuse », le parti a estimé que « le refus des nouvelles autorités de fait de la médiation et de la solution proposée par l’Algérie sonne comme un désaveu pour notre diplomatie, surtout, venant d’un pays avec qui nous avons toujours entretenu d’excellentes relations politiques et diplomatiques ».
S’agissant du Nord du Mali, le RCD a indiqué que « ce que vit la communauté azawade doit nous interpeller et notre pays doit peser de tout son poids pour amener les belligérants à la table des négociations ». « La position géostratégique et l’expertise algérienne doivent être mises à profit pour ramener la paix dans cette région », a lancé, en définitif, le parti.