Né à Beyrouth en 1948, il grandit dans une époque marquée par les turbulences politiques et les guerres qui déchirent le Liban. Rapidement il se distingue comme l’une des figures incontournables de la littérature arabe contemporaine. Dans ses écrits, il a notamment traité des thématiques telles que l’exil, l’identité et la mémoire.
Il entame sa carrière littéraire dans les années 1970, un contexte marqué par la guerre civile libanaise. En 1975, il publie son premier roman intitulé Les liens du cercle, suivi deux ans plus tard par la publication du célèbre roman La petite montagne. Toutefois, c’est La Porte du Soleil (1998, trad. Rania Samara) qui consacre définitivement Elias Khoury sur la scène internationale. Parmi ses œuvres, on peut entre autres citer Visages blancs, Le Voyage du petit Gandhi, L’Odeur du savon.
Ce roman monumental, qui narre l’histoire des réfugiés palestiniens, explore avec une rare intensité les thèmes de la perte et de l’appartenance. Il est considéré comme l’un des chefs-d’œuvre de la littérature sur le conflit israélo-palestinien.
Auteur prolifique, Khoury est l’un des écrivains les plus renommés à soutenir la cause palestinienne. Jusqu’à ses derniers jours, Khoury est resté une voix engagée. Il n’a jamais arrêté de dénoncer l’injustice et de porter un regard critique sur les régimes autoritaires du Moyen-Orient. Son travail se distingue par sa profondeur humaine et son refus de toute simplification.
En parallèle de son activité d’écrivain, il a enseigné la littérature arabe à l’Université de New York.